L'aube fleurie

La vie m’a appris à vivre intensément l’instant présent,

tout en restant le « Maître » de mes émotions,

car les faux sages sont légion,

ils savent comment jouer avec les sentiments des âmes sensibles.

La vie m’a appris que tout ce qui brille n’est pas or,

et que tout ce qui sourit n’est pas reflet de lune sur un lac paisible,

car sous la surface, peut se tapir une hydre vorace.

La vie m’a appris que les plus fougueux serments

se révèlent souvent vaines promesses,

car la chair est faible, les tentations nombreuses et récurrentes.

La vie m’a appris qu’il n’est pas de petit mensonge,

lequel donne au masque de la trahison blanc-seing pour de plus gros.

En observant les visages,

en écoutant bien les paroles,

en lisant entre les lignes,

j’ai appris par la vie que :

qui sourit beaucoup n’est pas toujours le plus heureux,

qui pleure beaucoup n’est pas forcément le plus malheureux.

qui promet beaucoup donne peu,

qui est prolixe de ses mots l’est rarement de ses actes.

Car le vrai sourire est intérieur, il n’a nul besoin de miroir,

Et la générosité du cœur se moque de représentation.

La vie m’a appris que les regrets habillés d’orgueil

ne peuvent troubler la sincérité du pardon revêtu de la grâce,

mais pas non plus le respect de soi

par la lucidité couronnée de clairvoyance.

Car le pardon n’a jamais été synonyme de renoncement à la dignité.

La vie m’a appris que la foi en elle et la confiance en soi

peuvent confondre l’illusion du mensonge.

La vie m’a appris que nul ne peut m’empêcher d’avancer,

sinon mon propre renoncement,

nul ne peut m’empêcher d’agir, sinon mes propres barrières.

Nul ne peut me contraindre,

nul ne peut m’atteindre,

ni par l’intimidation,

ni par la force,

ni par la colère,

ni par la peur,

ni par la culpabilisation,

ni par le dénigrement,

ni par l’amour ou l’amitié factice,

ni par la tendresse calculée,

si la force divine et le discernement sont en moi.

Et pour tout cela,

La vie m’ appris :

que nul ne peut me faire vaciller

si je suis plus forte que le doute en moi.

Elle m’a appris à me faire confiance,

à reconnaître ma valeur,

et les signes que l’univers m’envoie,

à suivre le sentier qu’il me trace,

à le remercier pour ces généreuses faveurs.

La vie m’a appris que rien n’est impossible

pour celui qui avance sans douter,

et que l'on peut tout recréer.

Alors moi, j’avance sans me retourner,

et quand je me pose un instant quelque part,

je crée le monde de mes pensées.

Plus tu t’éveilleras à ta propre réalité divine,

plus tu te rapprocheras de ton être authentique,

et plus les pièges seront nombreux,

plus le doute frappera à ta porte avec insistance.

Dans ces moments-là, ami, demande-toi ce que tu as appris de la vie,

et ne doute jamais que tu es

beaucoup fort que le doute en toi.

MPV