L'aube fleurie

L'aube fleurie

La ronde des saisons

 

Hier fut le printemps, remplacé par l’été,

Poursuivi par l’automne anticipant l’hiver.

C’est la ronde du temps où les ans vont valser

Sur l’air qui s’abandonne au souffle de la terre.

 

La rose à peine éclose a peu à peu ouvert

Les pétales rougis de sa peau veloutée,

Qu’au soleil elle expose, embaumant l’atmosphère

De l’attribut exquis dont elle est renommée.

 

En septembre elle tient, toujours aussi royale,

Mais déjà sa corolle apparaît fatiguée.

La rosée du matin fait pencher ses pétales,

Le bourdon qui la frôle au cœur la fait trembler.

 

Le temps se modifie aux rafales d’octobre,

Quand les feuilles rougissent aux branches éventées.

Quelques derniers soucis de leurs coloris sobres

Et les volubilis de couleur bleu-violet

 

S’en viennent remplacer dame rose épuisée

D’avoir tant résisté à l’appel du sommeil.

Ainsi meurt doucement la reine proclamée

Des fleurs éparpillées sur les monts de merveille.

 

Puis quand vient le roi blanc de sa cape diaprée

Quand la bise est cinglante et glace les eaux vives,

Déjà depuis longtemps dort la rose émiettée

Sous les arbres tout nus aux formes dépressives.

 

Mais quand s’adoucira de nouveau le costume

De la terre endormie sous un miroir de glace,

La rose renaîtra pour qu’à nouveau l’on hume

Avec un air ravi son parfum plein d’audace.

 

Ainsi vont les saisons qui transforment les roses

Au fil du temps qui court en ses humeurs changeantes.

Ainsi est la raison d’honorer toutes choses

En invitant l’amour au cœur de la tourmente.

 

MPV

 

 

 

 

 

 

 

 

 



12/09/2021
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