La ronde des saisons
Hier fut le printemps, remplacé par l’été,
Poursuivi par l’automne anticipant l’hiver.
C’est la ronde du temps où les ans vont valser
Sur l’air qui s’abandonne au souffle de la terre.
La rose à peine éclose a peu à peu ouvert
Les pétales rougis de sa peau veloutée,
Qu’au soleil elle expose, embaumant l’atmosphère
De l’attribut exquis dont elle est renommée.
En septembre elle tient, toujours aussi royale,
Mais déjà sa corolle apparaît fatiguée.
La rosée du matin fait pencher ses pétales,
Le bourdon qui la frôle au cœur la fait trembler.
Le temps se modifie aux rafales d’octobre,
Quand les feuilles rougissent aux branches éventées.
Quelques derniers soucis de leurs coloris sobres
Et les volubilis de couleur bleu-violet
S’en viennent remplacer dame rose épuisée
D’avoir tant résisté à l’appel du sommeil.
Ainsi meurt doucement la reine proclamée
Des fleurs éparpillées sur les monts de merveille.
Puis quand vient le roi blanc de sa cape diaprée
Quand la bise est cinglante et glace les eaux vives,
Déjà depuis longtemps dort la rose émiettée
Sous les arbres tout nus aux formes dépressives.
Mais quand s’adoucira de nouveau le costume
De la terre endormie sous un miroir de glace,
La rose renaîtra pour qu’à nouveau l’on hume
Avec un air ravi son parfum plein d’audace.
Ainsi vont les saisons qui transforment les roses
Au fil du temps qui court en ses humeurs changeantes.
Ainsi est la raison d’honorer toutes choses
En invitant l’amour au cœur de la tourmente.
MPV
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