La fée-papillon
Ode à la fée-papillon...
De ses ailes fragiles elle vole en riant,
Entre les blés dorés et les coquelicots,
Les chardons indociles égratignent ses flancs
Quand elle erre trop près de leurs piquants arceaux,
Mais toujours elle avance au soleil de ses heures
Faisant fi des chardons, des ronces et des orties,
Méprisant les silences encombrés de noirceur
Préférant l’aventure au velours d’un abri.
Elle a le feu vivant, en son cœur valeureux,
Du chaleureux volcan que rien ne peut éteindre,
La candeur d’un enfant qui croit en l’or des cieux,
Pour toujours l’éclairant sans qu’il n’ait rien à craindre.
Elle a la pureté du cristal rarissime
Abrité dans le nid d’une roche perdue.
Son âme a l‘acuité d’un regard d‘aigle aux cimes
Et n’accorde de prix qu’à ce qui mène aux nues.
Elle est forte de l’eau qui déferle en cascade
Sur le versant rocheux de son destin sacré.
Elle est libre d’en haut et de ses vols nomades
Entre les fiers roseaux des marais ombragés.
Mais un cil de mépris sur ses ailes tendresse
Peut stopper à l’instant son envol insouciant,
Car en ses ailes vit son cœur plein de largesses
Qu’elle offre gentiment au voyageur errant.
Alors aimez ses ailes, un jour d’amères larmes,
Hantés par vos chagrins ou vos désillusions,
Délaissez la crécelle, un instant, de vos armes
Et confiez votre main à la fée papillon.
MPV
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 173 autres membres