Je suis là
Sous la voûte odorante, au parfum de l’amour,
De l’aimée roseraie où tu berces ton âme,
Une soirée charmante, à la tombée du jour,
Nous parlions d’un après pour nos rêves de femme.
Nous évoquions ce jour où je devrais partir
Loin de ce monde étrange où l’on tremble de peur,
Loin de ces faux discours sur le sombre avenir,
Loin de ceux qui s’arrangent avec les faux bonheurs,
Pour un monde sans fin, sans tristesse et sans deuil,
Où les âmes se meuvent au soleil de leur joie,
Où il n’est de destin semé de durs écueils,
Où les pensées sont neuves à chaque instant de foi
Et livrent leur puissance en chaque nouveau geste,
Freinées par nul obstacle, empêchées par nul doute,
Emises en toute aisance, admises sans conteste,
Comme un puissant oracle au ciel de nos déroutes.
Puis j’ai vu dans tes yeux une larme insistante
Percer sournoisement le mur de ta croyance,
Car un jour malheureux, tout au bout de l’attente,
Je devrais lentement quitter cette existence…
J’ai posé doucement au creux chaud de ta paume
Cette belle améthyste qui m’accompagnait
En tous lieux, tout le temps, et me servait de baume,
Quand mon cœur était triste et mon corps fatigué,
Et je t’ai demandé de refermer ta main
De sentir sa chaleur irradier de la mienne,
De penser à l’après, demain, après-demain,
Lorsque ton pauvre cœur se voilerait de peine,
Qu’alors je serais là, tout près de toi encore,
Et que tu sentirais, en tenant cette pierre,
Mon être près de toi, mon corps, qui n’est pas mort,
Simplement plus léger, au-dessus de la terre…
Alors ne doute pas, aujourd’hui je suis là,
Pour toujours près de toi, je t’entends, je te vois.
Surtout ne pleure pas, ne te lamente pas,
Car quand tu penses à moi, c’est parce que je suis là…
Martine PV
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