Je reste encore un peu...
Je suis pelotonné, au chaud, près de son cœur,
J’entends ses battements qui rythment mon sommeil.
De la pointe des pieds, je montre mon ardeur,
Mes sauts et mouvements l’étonnent et l’émerveillent.
Ses petits pas légers me bercent en cadence,
Au doux son de sa voix chuchotée, rassurante.
La lumière voilée qui éveille mes sens
Me met tout en émoi, telle une aube élégante.
Quand soudain je sursaute et que son ventre ondule,
Son amoureux chéri le fixe en souriant.
Sur la montagne haute, en un geste incrédule,
Il tâtonne, attendri, et rit avec maman.
Chacun de mes hoquets provoque l’euphorie,
Mais lorsque je m’endors, que je ne bouge plus,
Le temps semble arrêté, endormi, lui aussi.
Tout inquiets de mon sort, ils guettent ma venue.
Volubile, impatient, mon frère attend aussi,
Ses petits doigts curieux cherchent mes poings fermés,
Son regard insistant, sur les monts de mon nid,
Font pétiller les yeux de mes parents charmés.
De doux moments bénis, tout pailletés d’étoiles
Qui coulent élégamment, comme l’eau de mon lac.
Tout est calme, alangui, sous le ciel de mon voile,
Tout danse et se balance au rythme du ressac.
Pourquoi donc voulez-vous que je veuille quitter
Ce cocon si douillet, si doux, si chaleureux,
Pour ce monde de fous, que montre la télé ?
Je ne sors pas trop tôt, je reste encore un peu…
Bébé farceur
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