Et ainsi, que passe le nuage...
Les chagrins silencieux ressemblent aux nuages. Ils vont et viennent, au gré du vent, tour à tour brise légère ou bourrasque dévastatrice. Même les rayons du soleil, aussi puissants soient-ils, ne peuvent les dissoudre.
Et ce n'est pas la bourrasque dévastatrice qui fait stagner les nuages au-dessus de nos têtes, mais bel et bien la brise légère.
Les chagrins non exprimés continuent à nous hanter, et tant que nous les ressassons, ils se plient aux caprices des vents. Parfois, la bourrasque en nos corps, d'un abcès que l'on crève, vaut mieux que la brise insistante des regrets, des remords ou des blessures que l'on rumine.
Alors, si nous connaissons un poète qui chante ses peines autant que ses joies, ne nous attristons pas à l'extrême, restons confiants, car c'est sa bourrasque à lui qu'il traverse, et c'est avec ses mots qu'il la vaincra.
Et ainsi, que passe le nuage...
Martine PV
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