L'aube fleurie

L'aube fleurie

Elle attend

 

 

Le regard perdu vers l’horizon,

Elle attend,

Le sourire aux lèvres.

Elle attend, attend…

Et puis attend encore,

Comme les femmes de marins

Attendent le retour des bateaux de pêcheurs.

Elle attend pour rien,

Elle le sait bien,

Mais elle attend quand-même.

Elle attend un aveu

Qui ne viendra jamais,

Elle le voit bien.

Mais le paysage est si beau,

Là, tout près,

Du haut de cette colline

Où fleurissent ses pensées,

Et puis là-bas, plus loin,

Sur la crête des vagues

Où vogua dans le vent

Son amour de printemps.

Alors elle reste là,

Silencieuse et sereine,

À savourer simplement

La douceur d’un souvenir,

Sous le ciel bleu azur

Caressé d’un doux zéphyr.

 

Le soleil sèchera ses dernières larmes,

Les nuages emporteront sa peine,

Qui rejoindra les flots moutonnant

De la mer, sa confidente.

Les mouettes chanteront pour elle

Sa douleur muette,

Noyée de mensonge et d’illusion,

Qui plane au-dessus d’elle et l’enveloppe

Comme un brouillard ténébreux.

 

Alors, tout doucement reviendra la clarté,

De l’azur vers son cœur,

Et son regard retrouvera

L’éclat des premiers jours,

Quand ils brillaient d’amour.

 

MPV

 

 

 

 

 

 



14/09/2018
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