L'aube fleurie

L'aube fleurie

La fée des nuages

 

La fée des nuages

N’a pas d’âge.

En des temps éternels,

Elle fait battre ses ailes

Entre les dunes du ciel,

Sur un rai de soleil,

Le cristal d’un arc-en-ciel,

Sous un rayon de lune

Ou un vent de fortune.

 

Elle n’a pas de maison,

N’a nul autre horizon

Que l’onde de ses chansons,

N’a nul autre raison

Que celle d’aimer

Les âmes abandonnées

À leurs songes éplorés

Ou leurs pleurs étouffés.

 

Elle attrape au passage

Les rêves des hommes sages.

D’un seul souffle de sa bouche,

Sans que sa main ne les touche,

Elle en fait des merveilles

Qui redescendent du ciel

En rosée de satin

Dans le petit matin,

Pour semer du bonheur

Dans les âmes et les cœurs.

 

Ainsi est son destin,

Parcourir les chemins

Semés de rêves en peine

Des cœurs en bohême,

Et pensées éperdues

De ceux qui n’en ont plus.

Elle a du mal parfois

À maîtriser son propre émoi,

Mais elle vole, vole et vole encore,

De l’aube jusqu’à l’aurore,

De l’aurore à la nuit,

Sans éclat et sans bruit,

En oubliant son propre cœur,

Qui bat plus loin, ailleurs,

En cet Eden de douceur,

D’amour et de bonheur,

Où un jour,

À son tour,

Elle sera enlacée

Par son rêve réalisé.

 

Quand ses amis les anges

Lui envoient une mésange

Ou une plume abandonnée

Sur une branche effeuillée,

Elle comprend qu’elle n’est pas seule

Et que le temps d’un clin d’œil,

Au clair de lune de l’au-delà,

Son beau rêve se réalisera.

 

MPV

 

 

 



29/08/2018
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