L'aube fleurie

De l’autre côté des choses,

tout un monde, parfois.

Nous avançons fièrement, forts de nos certitudes.

Pour nous le ciel est bleu ou gris,

la terre verte et luxuriante ou rase et desséchée,

le jour joyeux ou triste,

un animal doux ou féroce,

un être humain bon ou mauvais.

Nous voyons en deux dimensions

et résonnons en terme de dualité.

Parce que nous nous croyons séparés du reste de l’univers.

Sans nous en rendre compte, nous voyons ce qui nous entoure

en fonction de qui nous sommes,

sans jamais penser que ce qui nous est renvoyé

n’est qu’une image faussée

par notre regard qui analyse

en fonction de critères personnels.

Puis, un jour, surgit de nulle part l’ange du lâcher-prise.

Il pose doucement sur votre nez des lunettes

qui tout à coup changent votre regard.

Les êtres et les choses ne sont plus ce qu’ils étaient l’instant d’avant.

Vous les voyez soudain différents.

Avec émerveillement,

vous les voyez tels de petites étoiles de lumière joyeuse,

dansant dans le soleil au son d’une musique harmonieuse.

Vous savez alors,

en cet instant béni,

que la seule chose que vous avez à faire,

c’est de lâcher prise

et de laisser briller chaque étoile

à son rythme et selon son intensité,

si vous voulez continuer à profiter

pleinement,

sereinement,

de la plénitude de cet instant d’union sacrée

entre tous les éléments de ce monde.

Chaque sentiment,

positif ou négatif,

que l’on envoie vers l’univers

nous revient inexorablement,

pour notre bien-être

ou notre mal-être.

Alors entretenons les premiers

et transmutons les autres

à travers le lâcher-prise.

Gardons toujours un œil

sur la pensée racine entrevue un instant,

grâce à l’ange et à ses lunettes magiques :

nous sommes tous UN.

Tout a un sens et un destin.

Cher ange du lâcher-prise,

chaque fois que j’aurai l’impression

d’être séparée du reste de l’univers,

s’il te plaît, viens vers moi,

et prête-moi de nouveau tes lunettes.

MPV