L'aube fleurie

L'aube fleurie

Dans l'éclat d'un sourire

 

 

Que reste-t-il du souvenir

Quand l’illusion a disparu ?

Un rêve en or pour un sourire,

Et puis le vent chassant les nues,

De rose et jasmin embaumées,

Transporte avec lui les relents

D’amères senteurs naufragées

D’âcres souvenirs entêtants.

Adieu élixir de jeunesse

Qui habillait tous les matins

D’un rutilant manteau de liesse

Où se nichaient fées et lutins,

Pour y palper la même joie,

Pour y goûter la même fièvre,

Y contempler l’âme en émoi

Du plus fantastique des rêves

Sauvé du bruit et de la peine

D’un monde au cœur de la tempête

Qui souffle en rafales la haine,

Et voue les hommes aux oubliettes.

Adieu le soleil dans la nuit,

La caresse d’un temps d’espoir,

Adieu l’exquise folie

Que l’amour seul sauve du noir.

 

Pourtant la rose embaume encore,

Pourtant le ciel sourit toujours,

Après la nuit survient l’aurore,

Après la peur, revient l’amour.

Au loin la timide nuée

Approche et grandit en silence,

Elle arrose l’humaine fée

Des doux pastels de l’espérance.

Un ange la prend par la main,

De l’autre lui montre le ciel

Et cette nue au blanc matin

Parée des couleurs d’arc-en-ciel.

Elle a compris et lui sourit

De ce sourire d’aube pure

Qui de tous temps lui a appris

À panser toutes ses blessures.

Elle avance en virevoltant

Entre les rais du soleil d’or,

De ses petits pas tout puissants,

En son esprit qui croit encore

Qu’avec son cœur on peut tout faire.

On peut guérir et reconstruire,

On peut gagner la terre entière

Dans le pur éclat d’un sourire.

 

MPV

 

 

 

 

 

 



20/06/2022
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