L'aube fleurie

L'aube fleurie

D'où viennent les guerres ?

     Les guerres surviennent le plus souvent quand il y a défaut de communication entre les représentants des nations. Soit la communication est inexistante ou interrompue, soit elle est altérée par quelque cause extérieure, de même que les disputes surviennent entre deux êtres quand entrent en jeu les parasites de l’orgueil, de l’incompréhension ou de la présupposition, non désamorcés aussitôt par un dialogue franc.

 

     Tels les parasites d’un poste de radio dont le bouton n’est pas positionné sur la bonne longueur d’onde, empêchant ainsi de capter la station que l’on souhaite écouter, les parasites du langage empêchent les protagonistes de la discussion d’entendre distinctement les propos l’un de l’autre. Ce qui peut-être source d’incompréhension, de défaut d’interprétation, de déformation des propos.

 

     Il en est de même entre les chefs d’état, conscients de leur mission principale : protéger leur nation et leur peuple, mais qui eux-mêmes subissent les conséquences de ces parasites malvenus. Si l’on y réfléchit posément, aucun chef d’état n’a intérêt à ordonner une guerre ni ne prendra ce risque, pas plus qu’un chef d’entreprise ne prendra de mesures risquant de conduire la totalité de son personnel vers une grève illimitée. L’un comme l’autre feront au contraire tout leur possible pour que la communication faussée ou brouillée soit correctement rétablie et les divergences de vue maîtrisées.

 

     Mais, quand une menace de guerre prend de l’importance, au point que le conflit semble imminent au regard de tous, c’est qu’un autre facteur vient d’entrer en jeu : les parasites. Et quels sont ces parasites ? Eh bien, dans toute atteinte à la vie humaine, ne dit-on pas qu’il faut chercher à savoir à qui profite le crime ? Ce que chacun peut facilement deviner et même très facilement observer. Alors que reste-t-il à faire ensuite ? Cela semble évident, n’est-ce pas ? Il faut prendre les dispositions qui s’imposent en positionnant le bouton de la radio sur la bonne fréquence et ainsi éloigner les parasites. Evidemment, il ne s’agit plus alors de discuter entre chefs d’états de ce qui relève du plus grand intérêt économique et financier pour les uns ou pour les autres. Il s’agit d’un problème de conscience. De conscience individuelle. Laquelle impacte ensuite, instantanément, la conscience collective. De laquelle dépend l’avenir de l’humanité, rien de moins.

 

    Il arrive un moment où le choix devient vital et ses conséquences inéluctables : celui de suivre les directives de sa conscience ou non.

 

     Quoi qu’il en soit, il arrivera ce qui doit arriver. Mais la conscience du Soi suivie d’une action contraire est négation de l’unité de toutes choses et donc du Soi. Seul à seul avec sa conscience, un chef d’état n’a pas plus de pouvoir que le citoyen lambda qui l’a élu et qui l’écoute, mais il a plus de responsabilités, puisqu’il a été choisi. Et sa décision, au-delà d’engager l’unité et l’harmonie du monde, l’engage lui-même, en sa part la plus intime. En son âme et conscience.

 

    Ce qui est difficile à appréhender par l’esprit humain, c’est que le résultat final des actes posés ne dépend pas de causes ni de faits extérieurs à soi, ne se voit ni ne se vit à l’extérieur de soi, mais naît, vit et progresse à l’intérieur. Personne n’y peut rien et, à la fois, chacun y peut tout. Le riche comme le pauvre ; l’homme de pouvoir comme le simple citoyen ; le sage comme l’ignorant, le jeune comme l’ancien…

 

     En chaque âme vit l’âme de l’univers. En chaque conscience vit la conscience du Tout. En chaque pensée d’aujourd’hui vit le monde de demain.

 

 MPV

 

 



20/05/2018
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