L'aube fleurie

Cœur de miel, mon amie, tu as été si forte

Pour aider, soulager, tu as ouvert ta porte

À ceux qui souffrent et pleurent et peinent à se lever,

Qui ont perdu le goût des plaisirs de l’été,

Et tu es là encore et tu es là toujours,

Les bras très grands ouverts et le cœur plein d’amour.

Mais tu as, à ton tour, le cœur tout retourné,

Et personne n’entend ton besoin d’être aimée.

Tu voudrais bien, pourtant, pouvoir te reposer

Sur un être qui t’aime et qui te comprendrait,

Mais tu pleures en silence en attendant ce jour

Où le ciel sera clair au soleil de l’amour.

Entre les gris nuages à l’horizon de nuit,

Regarde la lumière et vois comme elle luit.

C’est mon œil d’amitié qui perçoit ta détresse

Et qui te dis tiens bon, fais-toi cette promesse

De ne pas laisser choir tout au fond du trou noir

Cette passion en toi des flammes de l’espoir.

Laisse couler les larmes de ta peine entière,

Puis remets-toi debout, en fière guerrière.

Une guerrière aussi, ça peine et puis ça pleure,

Mais quand le temps est gris, que s’allongent les heures,

Le courage à la main, l’espoir en bandoulière,

Ça marche droit devant sans retour en arrière.

Mets ta main dans la mienne et allons de l’avant.

Les tisons de la haine, c’est pas pour nous, vraiment !

Notre force est d’aimer, d’aider, d’encourager,

Malgré la solitude et le mors des regrets.

Sur le rai lumineux à la force d’airain

De la belle amitié qui unit nos deux mains,

Allons par les forêts des ombres malveillantes,

Puissantes guerrières assidûment aimantes.

On n’est pas vraiment seul quand on a un ami

Qui entend de très loin ce que l’on n’a pas dit.

À deux on est plus forts, on peut tout reconstruire,

D’un seul mot partagé, d’un seul petit sourire.

Nos esprits sont rebelles et manquent d’assurance,

Mais nos cœurs sont fidèles, entonnent l’espérance

De cette autre Gaïa qui chantera demain

L’hymne des cœurs heureux, et le tien et le mien.

MPV