Ce que l'on est, ce que l'on n'est pas
Ce que l’on est, ce que l’on n’est pas,
Ce que l’on tait, ce que l’on dit,
Ce que l’on fait, ce que l’on n’ose,
Ce que l’on promet, ce que l’on oublie,
Ce que l’on pense, ce que l’on sait,
Ce que l’on admet, ce que l’on nie,
Ce que l’on gagne, ce que l’on perd,
Ce que l’on abandonne et puis que l’on reprend,
Ce que l’on prend, puis que l’on abandonne,
Ce que l’on murmure, ce que l’on crie,
Ce que l’on étouffe, ce qu’on libère,
Ce que l’on cache, ce que l’on met dans la lumière,
Ce que l’on pardonne, ce que l’on retient,
Ce que l’on permet, ce que l’on refuse,
Ce que l’on justifie, ce que l’on condamne,
Ce que l’on ose, ce que l’on fuit,
Tout cela n’est rien, n’est que vapeur de rosée
Qui s’efface au doux soleil printanier.
Tout cela n’a vraiment aucune importance
Face à l’amour,
Qui pulvérise en un instant toute dualité éphémère,
Qui réconcilie l’ombre et la lumière,
Qui marie le noir et le blanc,
Qui transcende l’espace et le temps,
Qui n’a ni commencement ni fin
Qui est, de toute éternité,
Et qui une fois révélé en des cœurs éloignés
Les unit à jamais.
L’amour délie les chaînes d’acier
Que les hommes ont enroulées autour d’eux-mêmes,
Il les libère des fers qu’ils ont mis à leurs pieds,
Détricotent les fils barbelés de cette cotte de maille
Qu’ils s’obligent à porter.
L’amour libère en l’homme
Ce que l’homme rend esclave de lui-même.
Alors il le rend entièrement libre,
Réellement libre,
En tout son être.
Il l’invite à chanter,
À clamer cette nouvelle liberté,
Qui libère aussi les autres autour de lui ;
À retrouver le bonheur un instant égaré
Et baigner dans la sérénité de l’instant,
Sans souci de nouvel esclavage,
Son cœur ravivé,
Au soleil de l’été.
MPV
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