L'aube fleurie

Devant elle un Éden aux divines couleurs,

Au chant de l’infini de l’amour qui ruisselle

En angéliques antiennes attendrissant le cœur,

Mêlées aux joyeux cris d’oiseaux inhabituels.

Ils ressemblent à des anges, et dans leur vol gracieux

On voit se refléter les ors du paradis,

C’est un ballet étrange accaparant les yeux

Qui se laissent emporter au-delà de l’esprit.

En cet instant béni, c’est son âme qui chante,

C’est son âme qui prie, en merveilleuse osmose

Avec tout ce qui luit d’un bonheur sans tourmente,

Sans peur, sans interdit. En cet instant elle ose.

Elle ose l’espérance, elle ose le bonheur,

Dans une simple rose effleurée par le vent,

Qui fleure bienveillance et guérison du cœur,

Quand l’acide nécrose hante ses battements.

En ce lieu édénique elle panse ses plaies,

En appelle au divin, à sa bonté pour elle.

En ce lieu pacifique elle oublie l’imparfait

D’un souvenir lointain qui ralentit ses ailes.

Car elle est une fée coincée entre deux mondes,

Parfois c’est difficile et même douloureux,

Mais dans ses rêves ailés qui dansent sur les ondes,

Elle a créé une île où tout est merveilleux.

C’est là qu’elle apprivoise et parfume ses craintes,

C’est là qu’elle refait le monde à sa façon,

Solidifie ses bases en bannissant les plaintes,

C’est là que l’imparfait se change en illusion,

C’est là que le parfait reprend enfin sa place,

Et c’est là que l’Amour retrouve ses couleurs,

C’est bien là que la paix occupe tout l’espace,

C’est là que pour toujours règne enfin le bonheur.

MPV