L'aube fleurie

L'aube fleurie

Bientôt Noël

 

 

Noël approche. Et comme chaque année, l'’évocation de cette fête laisse libre cours à l’expression des sentiments les plus divers, positifs pour la plupart -la fête de Noël n’est-elle pas la fête de l’amour par excellence ?-, mais pas seulement.

N’avez-vous jamais entendu quelqu’'un vous dire : « Je n’aime pas Noël, voire « J’ai horreur de cette fête », ou encore « Vivement que les fêtes soient passées, ça me déprime. »

Pourquoi Noël, dans le coeœur de certains, a-t-il perdu sa magie ? Pourquoi, au lieu de déposer des petites paillettes  dorées dans leurs yeux, y ajoute-t-il de la douleur ?

Pour diverses raisons, dont les deux principales sont celles-ci, je pense :

La première, c’est l’isolement. L’organisation de la société dans laquelle nous vivons fait que les familles sont éclatées et leurs membres de plus en plus éloignés les uns des autres, le coût de la vie et des moyens de transport faisant le reste. Ainsi, les êtres que nous chérissons le plus ne sont pas près de nous ce jour-là, le plus souvent.

La deuxième raison, et non des moindres, c’est que Noël est devenu avant tout une grande fête commerciale qui éclaire surtout les yeux des commerçants. Elle éclaire beaucoup moins ceux des acheteurs « obligés » pour cette occasion, de faire un énorme trou dans leur maigre budget , pour que leurs enfants puissent avoir droit, comme tous les autres enfants, à la visite du père Noël ;pour qu’au pied du sapin, le cadeau que l’on fait à l’oncle Bertrand, qu’on ne voit qu’une fois par an –précisément ce jour-là – ne fasse pas tâche, à côté de l'’élégant bijou en or, que son portefeuille bien garni lui permet de vous offrir ; c’est aussi, pour un soir seulement, acheter un maximum de produits alimentaires de luxe, qui grèveront un peu plus le budget familial déjà mince, tandis qu’ailleurs, des bébés au regard famélique guettent une goutte de lait.

Et tout ça pourquoi ? Pour faire comme tout le monde, pour « marquer » ce jour. Mais quel jour ? Celui de l’'étalage des différences ?

Car l’esprit de Noël n’est plus là, noyé qu’il est dans tout ce fatras de futilités, pour un inutile décorum. Hors de toute considération de religion –même si Noël est avant tout, à l’origine, une fête religieuse – le symbole même représenté par la fête de Noël, a perdu de sa valeur et de sa puissance : l’'amour, le don, le partage, se résument aujourd’'hui au bibelot de prix échangé contre un livre branché.

Et si l’on rendait à Noël sa magie ? Si l’on en faisait d’abord une fête du cœoeur, un repos de l’âme, au milieu de ce monde chaotique, où des êtres égoïstes et cupides cherchent constamment à nous faire croire que l’important est dans le paraître, dans le clinquant et l'’éphémère ?

A-t-on besoin de s'’échanger des cadeaux onéreux pour se prouver qu’on s’aime ? A-t-on besoin de vider une caisse d'’alcool fort pour être joyeux ? A-t-on besoin d'‘avaler en un soir ce qu’on a économisé pendant un mois pour apprécier les petites joies de la vie ? A-t-on besoin de tout cet étalage pour être heureux ?

Et si l’'on remettait de la simplicité dans cette fête de l’amour et du partage ?

Si l’'on y remettait de la magie ? La magie du regard de l’enfant qui découvre ses jouets, la magie du regard d’amour qui croise le vôtre  en un pur instant de bonheur ?

Alors, à vos yeux, Noël ne sera plus une occasion supplémentaire de stress, à courir en tous sens, à la recherche du cadeau original qui ne plaira peut-être même pas, tandis que s’envolent les derniers euros qui vous restaient pour tenir le mois,

Mais Noël sera la magie d’un simple instant de vie, sublimé par votre regard, et votre désir d’'en faire un instant spécial de partage et d’émotion.

 

 Martine PV

 

 



17/11/2011
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