L'aube fleurie

Au ciel de la folie, un rayon de soleil,

Perçant le toit maudit des nuages de fiel,

A touché le sacré des cœurs à l'unisson

Et la terre a frémi d'une si belle union.

Des perles de lumière, au creux des vallons morts,

Entendant les prières, ont scintillé plus fort.

Des déserts ont fleuri, près des sources taries,

Des îles et des pays, eux-mêmes ont applaudi.

Car un grand vent d'amour a soufflé sur le monde,

Chassant les faux discours des voix nauséabondes,

Eclairant l'horizon et poussant les nuages,

Réveillant la raison des humains de tous âges.

La terre a partagé la douleur unanime

Des humains effarés des actions assassines.

La planète applaudit au sursaut humaniste,

Eveillant les esprits en ce siècle alarmiste.

Elle chante avec eux l''hymne à la liberté,

Déclamé par tous ceux qui ne veulent qu'aimer,

Ne rêvent que de paix, amour, fraternité,

Que se taisent à jamais les haines enragées.

Mais elle espère aussi, pour ses mers, ses forêts,

Son sol qui dépérit, ses malheureux glaciers,

Le même élan d'amour, le même vrai regard,

Au-delà des discours et des beaux étendards.

Car elle souffre aussi, et depuis très longtemps,

Sous le souffle maudit des démons tout puissants,

Ceux qui croient sûrement que l'argent est mangeable ,

Puisqu'ils tuent lentement nos pauvres sols arables.

Maintenant elle sait qu'un grand cœur bat encore

En cette humanité découvrant une aurore,

Où elle ne fait qu'Un pour clamer sans égal

Son aide et son soutien aux victimes du mal,

Pour brandir sans trembler le drapeau Liberté,

Que Marianne a porté un jour pour ses idées,

Pour les siens, pour les nôtres et pour le monde entier,

Et son âme et la nôtre, unanimes et liées.

Et elle y croit plus fort, la planète qui vit,

Bien que saignant encore, envahie de folie,

Elle en appelle aux hommes, à leur amour de vivre,

Pour que du mal des hommes, les hommes la délivrent !

Martine