L'aube fleurie

L'aube fleurie

À l'abri de l'amour

 

 

 

Ils pensent tout connaître.

Sans doute ni peut-être,

Ils vont main dans la main,

Bien que ne sachant rien.

 

Farouches conquérants

Pour l'or ou pour la gloire,

Ils filent droit devant,

Construisent leur histoire.

 

Ils aiment les chansons

Chantées à l'unisson,

Pourvu qu'elles résonnent

Du rôle qu'ils leur donnent :

 

Affirmer leur pouvoir,

Éclairer dans le noir

Leur bravoure avérée

Pour leur reine sacrée

 

Au nom de liberté,

De puissance drapée,

D'amour "ORéolée",

Et d'argent parfumée,

 

Mais qui n'est qu'illusion,

La fin d'une saison,

Aux relents d'injustice

Et compassion factice.

 

Ils croient tout maîtriser,

Ils croient tout mériter,

Mais le vrai leur échappe,

Leurs erreurs les rattrapent.

 

La forêt le sait bien,

Dont il ne reste rien

Quand ils ont tout détruit

De ce qui a du prix.

 

L'ours blanc sans abri,

Bien sûr le sait aussi.

Et l'abeille étourdie

Du poison interdit.

 

Les lions, les éléphants

Avancent lentement,

Assoiffés, fatigués,

Ne sachant où aller.

 

Les oiseaux, les poissons

Entonnent à l'unisson

Un chant de liberté,

Leur liberté volée.

 

Mais ils n'entendent rien,

Poursuivent leur chemin

De leur pas cadencé,

Tout contents d'avancer.

 

Et croyant tout savoir

Ils essaiment l'espoir

Au gré des vents fâchés

Des mensonges éhontés.

 

Les graines que l'on sème

Comme autant de blasphèmes

Ont la durée de vie

D'une goutte de pluie.

 

Ils pensent tout connaître.

Sans doute ni peut-être,

Ils vont main dans la main,

Bien que ne sachant rien.

 

La nature autour d'eux,

Qui veut les rendre heureux

Qui pourtant les nourrit

Et préserve leur vie,

 

Leur crie des jours durant :

Arrêtez maintenant !

Je vais bientôt mourir.

M'entendez-vous gémir ?

 

Mais ils n'écoutent pas,

Alors n'entendent pas

Le dernier hurlement

De la planète au vent. 

 

L'heure n'est plus de croire

Aux rêves de la gloire

Assise sur les restes

De la vie qu'ils détestent.

 

Ils ont choisi leur camp,

Celui des morts-vivants.

Mais vous, soignez le vôtre,

Hors temps des faux apôtres.

 

Ne les écoutez plus

Et ne les suivez plus.

Prenez votre chemin,

Allez main dans la main,

 

Mais vous, de vraie tendresse,

De joie plus que de liesse

D'avoir gagné encore

Plus d'argent et plus d'or.

 

Le temps n'est plus ce jour

Aux tours et aux détours,

Mais d'entrer pour toujours

À l'abri de l'Amour.

 

Martine PV

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



31/05/2017
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