L'aube fleurie

En cette douce aurore rosissant l’horizon,

je te vois,

conquérant pacifique.

En ce bouton de rose perlé de rosée,

je te vois aussi,

lumière de cristal magique.

En cette vague écumant sur le sable doré,

je te vois toujours,

avec la fougue libératrice de ta soif de vivre.

En ce souffle du vent qui caresse la terre,

je t’entends.

En ce sifflement d’oiseau sur la branche, là-haut,

je t’entends aussi.

En l’écho du tonnerre qui gronde au loin,

je t’entends encore.

Dans les effluves iodés des embruns séculaires,

dans le parfum musqué de la rose éternelle,

dans l’odeur d’herbe fraîche qui fait rêver les arbres,

je te sens.

Sur l’onde imperceptible, dans l’océan du ciel,

dans les notes de cristal d’un pur chant inaudible,

dans l’évanescence d’une lueur d’arc-en-ciel,

je te ressens,

joyeusement,

sereinement,

divinement.

L’ultra sens se révèle

en ce que l’on ne peut voir,

ne peut entendre,

ne peut sentir.

Et dans un souffle,

une lueur,

un parfum,

la liberté s’incarne

en l’homme resté fidèle

à l’immortalité de ses convictions.

MPV