La porte du soleil
Un bel ange est venu se poser sur mon seuil,
Il avait un message à déposer chez moi,
À l’aube, descendu sur une terre en deuil
Issue du fond des âges environnés d’effroi.
Il m’a dit de te dire et te redire encore :
NE PAS ABANDONNER, NI CE JOUR NI JAMAIS.
Il entend tes soupirs, les sursauts de ton corps
À chaque coup porté au cœur d’humanité,
Mais il n’est pas trop tard, on peut encore ouvrir
La porte du soleil, si l’on ouvre son cœur.
Les cadeaux du hasard sont la joie et le rire,
Tout ce qui émerveille et trace le bonheur
Au sillon des tranchées du désert étouffant
Où résistent encore à l’ombre du néant
Les ténébreuses armées aux souffles éclatants
Qui endeuillent l’aurore et appellent au néant.
Car la joie c’est l’amour d’un cœur pur et serein
Qui survole l’espace et le temps fatigués,
Qui ne craint les vautours errant aux vents malins
Et qui laisse une trace au ciel des champs brûlés,
Quand la nuit a versé son dernier fût de sang
Sur les âmes gelées par l’absence et l’effroi,
Et qu’au lieu de noyer tout ce qui bouge et sent,
D’un seul fusionnel jet rend la vie au trépas.
Les lois de cette terre n’ont de lieu ni de voix
Que celle de la bouche énonçant son désir.
La peur est la frontière obscurcissant la voie,
Que ne voit ni ne touche aucun cœur en délire.
Le paradis d’amour réside en ton Eden,
Cette île de beauté en ton cœur sans frontière,
Où colombes et vautours valsent en un vol amène,
Oubliant le passé, les querelles d’hier.
Quand tu n’apercevras que la mort et les ombres,
Mets ton cœur au-delà des dunes de terreur.
Je suis là devant toi, guide des matins sombres
Embrumés des dégâts des miasmes de la peur.
Tu verras la lumière et les parfums d’amour
Que je t’insufflerai en te tendant la main.
J’étais bien là hier, je serai là toujours,
Près de toi, à jamais, sur le même chemin.
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