L'aube fleurie

Dans les yeux de Fée bleue scintille la tendresse,

Mais parfois sous la pluie de ses désillusions

Y apparaît aussi la fin d’une chanson,

Qui a perdu son feu et ses flammes en liesse.

Elle est fille de l’air, princesse des étoiles,

Et son cœur est ailleurs, au fin fond de l’amour,

Là où pulsent l’ardeur et les mots de velours,

Pendant que sur la terre, on déchire les voiles

Des navires en partance en l’aimée liberté

Pour une île de rêve où panser la misère

Et offrir une trêve à tous ces pauvres hères

De la désespérance en leurs cœurs d’exilés.

Fée bleue a le cœur triste autant que l’on peut l’être

Quand la folie du monde étreint son espérance

L’étouffe de faconde et d’orgueil à outrance,

Bien que sa foi résiste à ses exposés traitres.

Fée bleue voudrait un jour pouvoir poser tristesse

Entre les mains d’un roi de noblesse de ciel

Qui comprendrait sa foi, ses rêves d’arc-en-ciel

Et viendrait au secours de son âme en détresse.

Alors si vous croisez cet ange de l’amour

Qui de pleurs et soupirs a égaré ses ailes,

Offrez-lui un sourire et des mots d’hirondelle

D’un printemps ravivé, pourquoi pas pour toujours.

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