L'aube fleurie

J'ai choisi de traiter les 5 sujets en 1.

Sans savoir où il va, un homme marche seul.

Dans les ors de l’automne il a perdu son cœur,

De l’écho d’une voix il a fait son linceul,

À l’aube il abandonne un peu de sa douleur.

Ô mon cœur,

Que me chuchotes-tu ?

Quelle est donc cette voix

Venue du fond des âges

Qui me dit : reste encore ?

Écoute le silence,

Car c’est dans le silence

Que repose ta paix.

Il l’avait tant aimée, cette femme aux yeux d’ambre

Qui lui montrait le ciel et ses fées de lumière,

Qu’il avait préféré, de son cœur en décembre,

Taire ses mots de miel au profit des amers.

Ô mon cœur

Au cœur de toi

T’attend le renouveau.

Au nid de ton âme

Est sa maison

Et sa source féconde,

Coulant du tertre éclairé

Qui te relie au ciel

Et t’indique le chemin.

Avec des petits riens on fait de grands bonheurs,

Mais lui il voulait plus, et encore et pas moins.

Il allait chercher loin, il aspirait ailleurs

Ce que l’inattendu lui mettait dans les mains.

Ô mon cœur,

Quand mon esprit chancelle

C’est ta voix d’océan

Qui calme mes tempêtes

Et il fait bon sous tes ailes d’argent.

Ta porte est de cristal

Sous cette arche embellie

D’un superbe arc-en-ciel.

Alors il s’en alla comme il était venu,

Fuyant ces sentiments qui lui brûlaient le cœur.

Il repartit là-bas, où tout est superflu,

Il sacrifia au vent les feux de son ardeur.

Ô mon cœur,

Toi seul sais les secrets

Toi seul comprends vraiment

Les terribles mystères,

Toi seul sais la terreur

Et son baume apaisant

Toi seul sais la douceur

D’un baiser envoûtant.

Ici et maintenant, il erre en solitaire,

Partout le même ennui et le même silence.

Et s’il savait, céans, qu’en cette aimée lumière,

Vraiment tout près de lui le rappelle sa chance ?

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