Violence et frustration
Et si la réponse aux questions que l'on se pose concernant la montée de la violence dans les écoles, et les moyens de l'enrayer, se trouvait dans les pages du livre de Isabelle Filliozat, "L'intelligence du coeur" ?
En tout cas, c'est un ouvrage plein d'amour et de bon sens, que je vous recommande. Vous en trouverez les références sur mon site "Le bonheur de l'instant".
« Contrairement à une idée communément admise, la violence n’est directement liée ni à l’injustice, ni à la blessure, ni à la frustration, mais à l’impuissance à gérer ses affects devant ces situations difficiles, à exprimer ses besoins et à recevoir satisfaction. La distinction est d’importance. C’est l’impuissance qui préside à la violence.
Quand les émotions ressenties à l’occasion de la blessure, de l’injustice ou de la frustration sont exprimées et entendues, la personne qui les subit peut restaurer son intégrité. La violence n’est pas colère, elle est l’échec de la colère.
Quand on n’a pas la possibilité de s’affirmer, d’être entendu, de résoudre un problème, on se sent impuissant et de plus en plus dépendant d’autrui. On se sent petit, on a de plus en plus peur. A la douleur s’ajoute le ressentiment. Trop de besoins non satisfaits, mais surtout l’absence de pouvoir réel sur sa vie, font le lit de la violence. La haine est accumulation de sentiments d’injustice, de détresse, de frustration, qui n’ont pas trouvé d’issue…
…La violence des enfants est une réaction à la violence institutionnelle qui leur est faite, elle est aussi expression de la rancune contre des parents qui ne savent pas être parents, contre la société qui a réduit leurs parents à une forme d’esclavage, les invitant à être des rouages inconscients d’une civilisation de plus en plus anonyme et privée de sens. »
Isabelle Filliozat « L’intelligence du cœur »
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