Sous la robe blanche
Si l'on aime tant ces paysages féériques,
Où comme jamais, la blancheur règne en souveraine majestueuse,
C'est que sous la robe immaculée, l'on sent la terre qui vit,
Pour l'instant endormie,
Mais dont le coeur palpite au soleil,
Tel un petit oiseau blessé,
Captif de deux mains qui le réchauffent.
Dans les branchages dépourvus de feuillage,
On devine les bourgeons qui vont bientôt naître.
Leur enveloppe est encore invisible,
Mais leur âme appelle la sève du printemps.
N'entendez-vous pas leur chant dans l'éclat des pépites neigeuses ?
Quand l'hiver sur ta vie dépose une étole blanche,
Quand les roses de l'amour ont perdu leur couleur,
Quand leur parfum se meurt dans l'indolence du sommeil,
N'oublie pas : elles sont là, ont toujours été là
Et seront encore là demain,
Sous la cape de tendresse qui les protège pour un temps
Des scories de la peur,
Qui les lave des débris des regrets,
Et qui bientôt, à la fonte des neiges,
De nouveau révélera leur beauté.
Martine PV
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