L'aube fleurie

Mes chers ami(e)s,

   À l’heure où j’écris ces lignes, je sais évidemment de quoi je vais vous parler et comment je vais le faire, mais je ne sais pas du tout ce qui va surgir ensuite spontanément au fil de mes mots, et c’est très bien ainsi. Je laisse filer ma pensée au gré des petits pas de danse de ma muse :).

   Avant de continuer, je tiens à prévenir toutes les personnes qui ne s’intéressent pas du tout à la spiritualité, ni même un peu à la physique quantique, que cet article risque de heurter ou d’agacer leur esprit cartésien. Mais bien sûr, même si vous faites partie des sceptiques, vous êtes les bienvenus, pour quelques instants, dans le monde étonnant, amusant parfois, de l’invisible.

   Pour mes lecteurs à l'esprit ouvert sur la possibilité d'autres réalités , installez-vous bien confortablement, lâchez prise sur tout ce que vous avez l’habitude d’entendre ou de lire, ainsi que vous avez déjà commencé à vous y habituer depuis plus ou moins longtemps. En prêtant une oreille attentive à la possibilité d’une autre réalité, vous laissez une porte ouverte sur tous les possibles, et je crois profondément qu’en l’état actuel de notre planète, c’est la seule chose qui puisse nous sauver.

   Entrons maintenant dans le vif du sujet :

 Hier matin, je me promenais à travers champs, et comme j’ai l’habitude de le faire lorsque je marche seule, je m’adressais aux anges. Parfois je m’adresse à Dieu, d’autres fois à Jésus ou à Gaïa, hier je m’adressais aux anges. Il m’arrive bien sûr de leur demander d’intervenir dans ma vie pour telle ou telle raison (ce qui fonctionne toujours, je m’empresse de le préciser), mais la plupart du temps, je leur adresse simplement une prière de gratitude pour tout ce qui advient de positif dans ma vie, et depuis quelque temps également pour tout le négatif, car j’ai appris que les événements que l’on dit « négatifs » nous font grandir encore bien plus et bien plus vite que les positifs. Ils représentent en quelque sorte des tests, puis un peu plus tard, quand nous avons réussi à « digérer » les expériences désagréables, des points d’ancrage pour nos futures actions.

   J’avais l’esprit apaisé, je souriais au soleil, au vent, à la vie, heureuse de marcher quelques instant en compagnie de mes chers amis spirituels et de notre mère à tous, pourvoyeuse de nos vivifiants fruits : Dame Nature. Je n’avais nul autre souhait que celui de remercier une fois de plus pour ce moment privilégié à nul autre pareil. Mais je formulais tout de même un vœu : celui de recevoir un ou plusieurs signes de mes amis. J’en ai reçu beaucoup, ces derniers temps, sans les avoir demandés, et cela m’a mise dans une telle joie à chaque fois, que j’en suis devenue gourmande. Et puis, même si je n’ai nul besoin de recevoir des signes de l’univers pour être persuadée que Dieu, Jésus, les anges, m’accompagnent chaque jour, à chaque instant de ma vie (comme ils nous accompagnent tous, c’est important de le préciser), c’est toujours agréable de les découvrir, comme une sorte de clin d’œil divin pour me dire : « je suis là ». Je n’ai jamais eu besoin de recevoir des signes visuels pour percevoir la présence des êtres célestes, et c’est peut-être pourquoi aujourd’hui j’en reçois autant.

   Toujours est-il qu’hier j’en ai formulé le vœu, tout en ajoutant à ma demande : « sous la forme qu’il vous plaira : une plume blanche, une pierre en forme de cœur, un papillon volant avec insistance autour de moi… Rien de bien extraordinaire, en somme, mais qui lorsque vous les recevez à un moment particulier de votre vie, revêt une signification précise pour vous. Puis j’ai indiqué aussi : « et à l’instant qu’il vous plaira, c’est vous qui décidez. Si c’est pendant la promenade, c’est bien, si c’est plus tard, c’est bien aussi. »

   Mais ça, c’était sans compter avec la pensée derrière la pensée, celle qui s’insinue malgré nous lorsque nous sommes en position d’attente et non de lâcher prise, ce qui était mon cas, en réalité. Bien sûr, je pensais réellement ce que je pensais (ça paraît bizarre de dire ça :)), mais j’avais aussi l’arrière-souhait fébrile que ces signes apparaissent pendant ma promenade et non pas après. Ce qui aurait représenté pour moi une belle réponse de mes amis les anges à une demande factuelle de communication directe avec eux. Et donc j’attendais, j’attendais… À chaque pas, et sans vouloir l’admettre, je scrutais le sol à la recherche d’un indice quelconque. Au milieu des chemins et sur les bas-côtés : de l’herbe, de jolies fleurs des champs, des pierres de toutes tailles, mais rien qui puisse constituer un signe quelconque de nos amis de l’au-delà. Mais les anges ont aussi beaucoup d’humour, et ce signe que je n’attendais pas, mais alors pas le moins du monde, m’est apparu au moment d’une scrutation plus intense que les autres. Je me suis approchée plus près de ce que j’avais entrevu et j’ai éclaté de rire en la découvrant : une crotte de chien séchée. « Ça m’apprendra, tiens ! » me suis-je dit en riant. Après ça, j’ai poursuivi mon chemin sans plus me préoccuper de signes quelconques, et en prenant simplement du plaisir à observer la nature qui m’entourait.

   C’est alors que m’est venue une pensée : « il n’est pas possible que les anges ne répondent pas à une demande, ils répondent toujours. Le signe, tu l’as bel et bien déjà reçu. Dès que tu l’as demandé, tu l’as reçu. Seulement les anges ne vibrent pas sur la même fréquence que toi. Pour eux, dans leur dimension extraterrestre, le temps n’existe pas, mais pour toi il existe, tant que tu es dans l’attente de quelque chose. Eh oui, parce que si l’on attend, c’est bien qu’il existe un présent et un futur. On n’attend que ce que l’on ne possède pas encore.

   Quand on est ancré dans le présent, on est, on a et on agit. On n’attend pas, on n’espère pas, on crée.

   Si l’on est déjà dans le futur, c’est que l’on possède des capacités extralucides ou extrasensorielles, ou bien que l’on a inventé la machine à explorer le temps, ce qui est tout de même assez rare, n’est-ce pas ? En règle générale, en tant que personne lambda, on ne fait qu’imaginer le futur, extrapoler ce que l’on souhaite pour l’avenir.

Dans la dimension des êtres célestes, le présent et le futur sont confondus. La chose EST dès lors qu’elle est pensée. La pensée et la création se manifestent au même instant.

   « Tu n’es maître du temps et de l’espace que dans le lâcher-prise », ai-je entendu. Et c’est seulement lorsque les anges et toi vibrez sur la même corde du temps (enfin, ce que tu appelles le temps) que tu peux voir les signes au moment même où on te les envoie. Dans le cas contraire, il y aura toujours un décalage, et tu ne pourras percevoir ces signes que lorsque tu seras dans le lâcher-prise par rapport à ta demande, c’est-à-dire quand tu n’y penseras plus. C’était tellement évident ! Comment n’y avais-je pas pensé avant ?

   J’étais presque de retour chez moi, et pas le moindre signe à l’horizon, mais cela n’avait plus la moindre importance, puisque je savais que j’avais déjà reçu celui-ci. Et puis, en y réfléchissant bien, tous ceux que j’avais accueillis ces dernières semaines n’étaient pas de simples petits signes tels une plume, une pierre ou autres, mais des manifestations célestes splendides et impressionnantes, dont certaines sont réputées rares. J’ai vu des halos solaires à plusieurs reprises au-dessus de mon jardin, à quelques semaines d’écart, plus d’autres phénomènes étranges que je n’ai pas encore pu réellement identifier (même si j’ai ma petite idée), et pour que je remarque ces dernières, une flèche s’est dessinée dans le ciel pour m’en indiquer la direction. J’ai pris ces manifestations en photo pour être bien sûre que je n’étais pas en train de rêver.

   Mais revenons à nos moutons. Ces signes extraordinaires de par leur répétition (car ils s’expliquent scientifiquement, du moins pour les halos solaires) me sont apparus sans que je n’aie rien demandé, mais à un moment où mon esprit était en total lâcher-prise et en paix par rapport aux événements actuels, bien terrestres ceux-ci, et guère réjouissants. Quand on voit sous nos yeux la terre et les animaux être détruits par le feu, les tempêtes, l’eau, quand on entend ces bruits de guerres, de famines et d’extinction des espèces due à l’apparition de nouveaux virus toujours plus dangereux, il n’y a pas de quoi se réjouir.

Et pourtant, de temps à autre, des signes nous sont envoyés pour nous certifier que tout va bien. C’est comme si ceux-ci nous faisaient faire un saut quantique pour nous montrer ce qui est déjà là, mais que nous ne pouvons percevoir encore au moyen de nos sens humains. Et je peux vous assurer que ceux que j’ai reçus ont provoqué en moi sur le moment et me laissent encore aujourd’hui un sentiment de paix profonde et de gratitude infinie, qui me font penser que tout va bien se passer dans un avenir plus ou moins proche, et que ce qui vient vers nous est merveilleux. Malgré tous ces événements difficiles, parfois effrayants, que l’humanité est contrainte de traverser, et qui résultent en toute logique de ses propres erreurs, nous avons une bonne raison de nous réjouir : l’apparition progressive de ce nouveau monde auquel nous aspirons tous, fait d’amour, de paix, de liberté, de générosité, de partage, ce monde que nous sommes en train de créer de nos mains, dès lors que nos esprits sont alignés sur la résonnance profonde de notre âme.

   Ce que nous avons gâché, nous pouvons le reconstruire.

  Pour cela, nul besoin d’être un surhomme, nul besoin de faire des choses extraordinaires, encore moins d’être parfait, mais d’être. Tout simplement d’être. En sa vraie nature. En sa vérité. En alignement avec ses aspirations profondes. En osmose avec l’univers qui est fait d’amour, qui est l’Amour. Et tout cela, c’est en nos cœurs que nous pouvons le ressentir, le rencontrer, c’est en nos cœurs que nous pouvons le comprendre et l’expérimenter. Pour pouvoir ensuite le manifester autour de nous à travers la création. Créer c’est manifester le Divin en nous. C’est en nous que nous sommes en train de créer le nouveau monde que le Divin lui-même veut pour nous, et dont Il a planté le concept en nous, comme un jardinier met la graine dans la terre.

   Je terminerai en vous disant que j’ai bien reçu le signe que j’ai demandé hier, mais non sur mon « chemin de prière ». Il s’est manifesté quelques heures plus tard, alors que j’étais installée sur ma chaise longue, à l’ombre des arbres de mon jardin. C’était posé sur la pelouse un peu plus loin devant moi. Ça vibrait légèrement dans le vent. Ça m’a attiré grâce à ma vision périphérique, alors que j’étais en train de lire un roman. J’ai d’abord pensé que c’était un papillon aux ailes refermées, tout en me disant que si c’était le cas, c’était un papillon géant. Évidemment, curieuse comme je suis, je me suis levée de ma chaise pour m’en assurer, déjà émerveillée à l’idée de découvrir une espèce rare. En réalité, il s’agissait d’une simple plume plantée à la verticale. Une plume noire.

   Il ne me reste plus qu’à découvrir sa signification pour moi…

À moins qu’il ne s’agisse d’une nouvelle blague de nos amis célestes, en réponse à mon attente de l’apparition d’une plume blanche ou d’un papillon :).

MPV