Sauvez les enfants
Qu’avaient donc fait tous ces enfants,
Leurs têtes coiffées de cendre, de poussière et de sang ?
Quel est le mal qui les habite, quel est leur crime,
Pour que des hommes les assassinent ?
Quel cœur de pierre peut ordonner
De tirer sur des enfants simplement rassemblés ?
Réveillez-vous de vos songes insensés,
Hommes de haine et de sang assoiffés,
Otez l’armure de vos cœurs cadenassés,
Brûlez-la sans regret.
Goûtez le sel de leurs larmes de sang,
Voyez le doux de leurs fronts innocents.
Un enfant n’est pas coupable,
Il n’est pas condamnable,
Il n’est ni votre ennemi,
Ni l’ombre de celui-ci.
Laissez tomber vos armes,
Ressentez vos cœurs en larmes,
Car on ne peut rester serein
Quand on a tué des bambins.
Je ne peux pas le croire,
Vous ne pouvez pas ne pas voir
Ce qui vous saute aux yeux :
Un jour vous fûtes comme eux,
Des enfants insouciants
Au regard innocent,
Ne voulant de ce monde
Que ses jeux et ses rondes,
Cherchant dans les regards
Des adultes au « vrai » savoir
L’attention, la tendresse
Et l’innocence d’une caresse
Sur leurs têtes encore vierges
Des tourments qui vous submergent,
En ce jour où vous avez commis
L’impensable, l’irréparable, le suprême interdit :
Oter la vie à des enfants,
Meurtrir le cœur de leurs parents.
Ne savez-vous donc pas qu’en assassinant
Des enfants innocents,
C’est vous-mêmes que vous punissez,
Vous-mêmes que vous tuez,
Votre enfant intérieur se meurt,
Noyé sous des vagues de pleurs.
Reprenez-vous,
Redressez-vous,
Lavez vos mains souillées du sang des innocents
Puis tendez-les à d’autres enfants
Qui vous lancent un poignant regard
De profond désespoir.
Pensez avec votre cœur,
N’écoutez plus tous ces menteurs,
Ces faux apôtres de malheur,
Pétris de haine et de rancœur.
Préférez même la mort pour vous
À celle d’un enfant à genoux.
Remettez plutôt dans ses yeux
L’éclair magique des gens heureux
Qui d’un sourire retrouvé
Réveillent un monde abandonné.
MPV
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 173 autres membres