Sauve la terre
Postée le 09/03/2011 à 17h21
Triste spectacle que celui observé hier matin dans la marina King Harbor de la localité californienne de Redondo Beach. Des millions de poissons morts flottants à la surface ont empêché la circulation des navires de plaisance.
Les opérations de nettoyage ont démarré mais devraient prendre plusieurs jours. Durant ce laps de temps l’activité commerciale du port de plaisance sera passablement réduite, l’odeur pestilentielle éloignant riverains et touristes.
Les autorités locales ont invoqué les conditions de mer difficiles de ces derniers jours, qui pourraient expliquer que d’importants bancs de sardines, d’anchois et de maquereaux se soient retrouvés dans le port au même moment.
Si cette hécatombe semble liée à l’absence d’oxygène dans l’eau (NDLR : le Los Angeles Times a indiqué que des prélèvements effectués hier ont révélé qu’il n’y avait presque plus voire plus du tout d’oxygène dans l’eau), il est néanmoins impossible à ce stade d’expliquer ce qui a pu transformer ce petit port en véritable zone morte.
Différentes possibilités sont avancées par la communauté scientifique et sont en train d’être étudiées. L’importante concentration de poissons dans la marina pourrait avoir épuisé l’oxygène présent dans l’eau.
Une autre hypothèse repose sur deux précédents dans cette même localité, en 2003 et 2005, lorsqu’un développement incontrôlé d’algues avait entraîné la consommation de tout l’oxygène de la zone. Certains experts évoquent également un composé chimique qui aurait pu entraîner ces décès en série, mais cette piste est pour l’instant écartée par les autorités.
S’il faudra sans doute plusieurs semaines avant de déterminer les causes précises de ce phénomène, on peut tout de même le prendre en exemple de ce que pourraient devenir les eaux côtières avec le développement irraisonné d’une agriculture toujours plus intensive.
Celle-ci contribue en effet à enrichir les sols de nutriments et de produits chimiques qui se retrouvent ensuite dans les cours d’eau et en mer et contribuent au développement incontrôlées d’algues. Un fléau bien connu de milliers d’habitants du littoral breton et qui a récemment fait l’objet d’affiches dans le cadre de la campagne réalisée par France Nature Environnement à l’occasion du Salon de l’agriculture.
Deux études récentes ont par ailleurs révélé que le réchauffement climatique entraîne la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes comme les inondations, lesquelles accélèrent l’arrivée des intrants chimiques en mer et contribuent au développement des zones mortes.
Réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et promouvoir le développement d’une agriculture biologique. Voilà ce qu’il convient de faire face à ce type de phénomène.
Dîtes non à la destruction de notre planète et de ses habitants,
hommes et animaux!
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