L'aube fleurie

L'aube fleurie

Passation d'ors

 

 

 

 

Les feuilles ont aspiré la lumière dorée

Que le soleil d’été sur tout avait posé.

Sous la voûte attristée pleurant la douce ondée,

Dans leurs habits de fée, elles chantent l’été,

 

Cet été qui s’en va par-delà les collines,

Qui regarde le vent, qui regarde l’écume,

Qui paresse et rougeoie sur les eaux et les cimes,

Qui se fond dans l’étang tout habillé de brume.

 

Il salue en passant ce voyageur fidèle

Qui revient tous les ans lui offrir une trêve.

En habit éclatant, lui, effleure les stèles

Et sourit aux passants dans le jour qui se lève.

 

Le roux des écureuils se confond avec lui

Et le feu le salue et les roses abandonnent

Leurs robes qui s’effeuillent au souffle de sa vie.

Les corbeaux dans les nues ont un cri qui résonne.

 

Monsieur l’automne est là, royal et flamboyant,

Se promène en faisant voler sa robe d’or.

Il s’en vient il s’en va sur les monts, les étangs,

Il entonne son chant dans la timide aurore,

 

Où la rosée paresse en attendant le gel,

Où le dernier élan de la terre zélée,

Eprise du soleil qui caresse son ciel,

Se meurt tout doucement sous la voûte étoilée.

 

L’été s’est endormi au doux chant de l’automne

Et tout est alangui, le repos resplendit.

Et le temps qui s’enfuit, qui se meurt et se donne,

Offre un instant béni de bonheur infini.

 

 

 

Martine

 

 

 

« Il n’est de miracle au-delà du miracle des saisons. Cependant, ni vous ni moi ne connaissons toutes les saisons. Et pourquoi une saison ne se manifesterait-elle pas sous la forme d’un homme ?

 

Khalil Gibran

 

 

 





09/10/2011
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