L'aube fleurie

L'aube fleurie

Nostalgie du temps qui passe...

 

 

 

 

 

Il y a la mer.

Il y a les voiliers sur la mer.

Il y a le bleu du ciel au-dessus de la mer.

Il y a le ballet des mouettes dans le ciel au-dessus de la mer.

Il y a les lauriers roses, les pins parasols, les palmiers qui regardent la mer.

Il y a les enfants qui s'amusent et s'ébrouent dans la mer.

Il y a tous ces gens, sur leurs bateaux, qui voguent sur la mer.

 

Et puis il y a moi,

moi qui regarde ce tableau vivant

d'un décor qui fut le mien,

quand les enfants étaient encore petits,

quand je leur prenais la main

pour leur apprendre ce qu'est la vie;

quand je les emmenais très loin,

rien qu'en sautant par-dessus les vagues;

quand leurs regards pleins d'étincelles

posaient sur moi un grand soleil;

quand ta main se posait sur la mienne

sans quitter nos petits du regard;

quand j'entendais ton sourire

dans le palpitement de ton coeur;

quand résonnait en nous le doux chant de leurs rires

et qu'avec eux, nous goûtions au bonheur.

 

J'ai le coeur saudade.

Les lieux n'ont pas changé.

Les fleurs au doux parfum sont toujours les mêmes.

La mer ne s'est pas retirée, les mouettes ne sont pas fatiguées.

L'écume de la mer bouillonne encore au passage des bateaux.

Le bleu du ciel est juste un peu plus pâlissant,

les enfants espiègles sont devenus ados.

D'autres petits les ont remplacés aux châteaux de sable.

Les marins de l'été naviguent un peu moins loin,

mais le paysage est toujours le même, c'est seulement moi qui ai un peu vieilli,

c'est seulement moi qui ai la nostalgie.

 

J'errerai sans but

sur le sentier qui sillonne la pinède.

Je suivrai du regard le vol amoureux de la mouette rieuse.

Je m'arrêterai, de temps en temps, pour poser mon regard

sur la ligne d'horizon, là où tous les rêves se rejoignent.

Je fredonnerai la chanson du marin qui revient de très loin.

Puis quand le soir tombera sur la côte escarpée,

je m'allongerai sur la roche encore chaude

et je m'endormirai pour rêver d'un temps

où les rires d'enfant

me consolaient de mes chagrins.

 

Martine

 

 

 

 

 

 



12/06/2009
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