Ma plume tisse
Ma plume tisse...
Dès les premières lignes de ce recueil de poésie, on est happé, charmé, ému. On n’a qu’une envie, aller à la page suivante. La plume d’Evelyne est faite de sobriété et d’élégance. Elle traite tous les sujets avec beaucoup de douceur et de sensibilité. Elle commence avec le « tissage » des mots, ces mots qui « inspirent ou font vibrer, qui se murmurent ou font chanter... »
Elle nous émeut dans son ode au poète :
« Là-haut sur son nuage,
Le poète dessine et sculpte avec adresse
De longs vers tout en finesse,
Crée de l’émotion, joue avec les sens
À apprivoiser le futur, en sublimant le présent »
Ou quand elle s’adresse à ses petits-enfants :
« Je peux tout entendre, tout partager,
Vos chagrins, vos peines,
Vos joies, vos réussites »
Elle exprime merveilleusement notre propre éblouissement au contact de la nature, quand elle s’adresse à « l’arbre » ou à la « brume ». On ressent dans ses vers la magie qui nous relie à tout ce qui est :
« À revenir ici,
J’eus le sentiment très étrange
Qu’en cet instant précis j’étais hors du temps »
***
« C’est l’heure exquise et matinale
Voici la fraîcheur de l’aube
Je marche sur le chemin »
…/…
« Le soleil transperce le voile gris
La fraîcheur m’envahit
La rosée se dépose petit à petit sur l’herbe
Moi je reste là à contempler… »
Elle nous livre avec pudeur le tréfonds de son âme, à petites touches délicates, à travers son poème « Je suis » ou encore dans « Espérance en errance » :
« Peut importe mon âge, mes rides,
Les mots que l’on sème.
Je suis un souffle,
Un courant d’air,
Le frisson d’une onde »
« Savoir attendre, sans vouloir tout comprendre,
Sans pour autant se résigner,
Laisser couler son cœur, comme s’ouvre une fleur,
Attraper l’étoile de son destin »
Et enfin, j’ai particulièrement aimé son « regard sur le monde », sa rébellion contre le mal qui tue des innocents, une rébellion toute intérieure, jamais teintée d’agressivité ni de rancœur, mais au contraire ouvrant la voie sur des mots de sagesse et d’espoir :
« Ami lecteur,
Chacun résiste à sa manière
Face à l’atrocité
Nous sommes libres »
***
« Dans ce monde méchant,
Ce n’est pas facile d’être un enfant,
De contenir son impatience,
De s’ouvrir au monde par la confiance »
...
« Dans son regard émerveillé
On aperçoit l’infinité de l’amour,
Et par ce qui se passe
On se découvre responsable
Pour le sortir de l’impasse »
Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce recueil plein d’humanité, lequel a d’ailleurs été récompensé, le 29 mai dernier, par un prix littéraire hautement mérité au salon du livre en poésie.
Un recueil à découvrir sans tarder.
Pour plus de renseignements, c'est ici :
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 173 autres membres