Lettre à...
Le vent de la déception a soufflé si fort sur ta vie, que tu en as perdu le souffle et l’équilibre, que tu ne sais plus où tu es, qui tu es ni où tu vas.
Tu voudrais me parler mais les mots restent coincés au fond de ta gorge nouée.
Prends ma main,
Simplement,
Prends ma main.
Garde tes mots pour demain.
Tu me dis : « Je suis fort, je vais y arriver, je vais surmonter ». Et en toi-même tu penses : « Seul. Tout seul. Comme je l’ai toujours fait. Parce qu’il n’y avait personne. Personne.
Prends ma main,
Simplement,
Prends ma main.
Aujourd’hui, il y a quelqu’un.
Ce que tu ne dis pas, je le ressens au fond de moi. Mon cœur le sait, il bat plus fort au son de ta souffrance. Mes yeux voient les larmes que tu caches, mes oreilles entendent le cri que tu retiens.
Prends ma main,
Simplement,
Prends ma main.
Que la pression de mes doigts entre les tiens apaise ton désespoir.
Cette main que je te tends, cette main de l’amitié,
Te dira bien mieux que tous les mots,
Que tu n’es pas ce vide que tu ressens en cet instant...
Puisque tu tiens ma main,
Que tu n’es pas ce loup solitaire perdu dans la neige et le froid,
Puisque tu tiens ma main,
Chaude, douce, palpitante,
Que tu n’es pas ce bébé abandonné dans un désert de solitude,
Puisque tu tiens ma main dans la tienne, et que,
Sans un mot, sans une plainte, sans une larme,
Tu serres tes doigts très fort entre les miens...
M
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