L'aube fleurie

« C’est une bonne chose que le sel. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi lui rendrez vous ? Ayez du sel en vous-mêmes et soyez en paix les uns avec les autres. » Marc 9 :50

   Quel message veut nous délivrer Jésus à travers cette parabole ? Pourquoi avoir choisi le sel pour désigner les hommes ? À quoi sert le sel dans la vie courante ? Il sert à assaisonner les aliments, dans le but de leur donner plus de goût. Il sert aussi à les conserver. Le sel a-t-il besoin d’un quelconque élément extérieur pour remplir sa fonction ? Non, il se suffit à lui-même. Son utilité et son importance ne proviennent que de lui seul, sans adjonction d’autre chose. En revanche, si du jour au lendemain le sel perdait sa saveur, s’il n’avait plus du tout aucun goût, rien d’autre, à part lui-même ne pourrait le lui rendre.

   La nature intrinsèque de l’homme est faite d’amour et de liberté. Un bébé ne vient pas au monde supérieur ou inférieur à un autre, dans l’absolu il ne naît pas riche ou pauvre, privilégié ou non, digne d’amour et de respect ou non. Il naît avec le même potentiel d’amour et de liberté. Ce sont les interactions extérieures avec le monde qui l’entoure qui vont faire ensuite de lui l’homme qu’il deviendra. Le sel qu’il était à sa naissance aura ou non gardé sa saveur. Car c’est en homme libre et en capacité d’aimer que l’on peut exprimer sa véritable nature, faite pour donner du goût à la vie.

   Jésus nous dit : « Vous ÊTES le sel de la terre. » Il ne nous dit pas : « vous devez être le sel de la terre. » Cela signifie que nous n’avons pas le moindre effort à faire pour garder notre saveur, tout comme le sel, puisque c’est là notre héritage de naissance. Nous avons juste à exprimer notre véritable nature, celle que nous habitons tous à notre premier jour de vie, et qui est faite d’amour et de liberté.