Le respect / respect
Le respect est ce qui permet à l'être humain de satisfaire son instinct grégaire. Sans respect, point de relations humaines paisibles et durables, point de société pérenne.
Respecter, c'est accepter l'autre dans sa différence. Chaque être humain étant fondamentalement différent, il est impossible aux hommes de fonder une société sans intégrer toutes ces dissemblances, pour les placer ensuite dans un vase commun, dont l'eau tiendrait lieu à la fois de source vitale et d'Agora. Accepter la différence de l'autre dans son intégrité, physique aussi bien que mentale, dans sa conception de la liberté ; accepter les différences de coutume, de tradition, de religion, de pensée.
Cependant, on ne peut, on ne doit respecter que ce qui est respectable. Et le respectable se heurtera toujours aux strictes limites de ce qui préserve l'intégrité physique et mentale de l'être humain, de même que sa liberté. Respect envers ceux qui tiennent les rênes d'une pensée fascisante, leur dictant des actes criminels visant à l'aliénation ou à l'élimination d'un peuple, d'une ethnie ou d'un groupe religieux, n'est plus respect mais tolérance coupable, voire complicité.
Respect des convictions de chacun mais pesées à l'aune de l'éthique universelle qui commande la liberté, la justice et l'équité.
Respect des valeurs qui sous-tendent et maintiennent toute organisation sociétale : respect de la justice ; respect de l'ordre ; respect des tenants du savoir, garants de la préservation des dites valeurs qui président à la bonne marche de cette organisation ; respect des élus, choisis démocratiquement, qui ont en charge de faire fonctionner les institutions, dans l'esprit de garantir les mêmes droits et les mêmes devoirs à tous les citoyens.
Le respect n'est pas un vain mot, il me semble même qu'il soit l'un des plus importants, surtout à notre époque, où il paraît avoir déserté aussi bien les familles que la place publique. Dans un monde dépourvu du respect de l'autre et de sa pensée différente, que reste-t-il comme choix à l'être humain, sinon l'obligation d'imposer la sienne ? Et puisque l'autre, lui-même, voudrait imposer sa propre pensée, quelle autre conséquence pourrait-il en résulter, sinon le choc de deux points de vue radicalement différents qui s'annihileraient l'un l'autre ?
L'être humain a tout intérêt à faire preuve de respect envers autrui, cet autre qui possède une connaissance, une richesse qu'il ne possède pas lui-même, qu'il pourra confronter à la sienne et ensuite, en bonne intelligence avec son « concurrent », utiliser à bon escient, pour le bien commun.
Mais le respect n'appartient pas seulement au domaine de l'humain, il est dû également à la nature, à l'animal, à l'environnement, et plus globalement, au Vivant. D'ailleurs, respecter la nature, n'est-ce pas respecter l'être humain, puisque le bien-être physique et mental de l'être humain dépend du respect de la nature ? Déverser des produits toxiques dans l'air, dans l'eau ou dans les sols, c'est manquer de respect à l'homme en manquant de respect à la nature, mais c'est aussi manquer de respect au Vivant.
Respecter le Vivant passe par le respect des générations qui est d'abord un respect de mémoire : respect du passé que ces générations anciennes ont vécu et des leçons qu'elles en ont tirées pour notre présent. Mais c'est aussi respect du futur, dont nous avons tous, aujourd'hui, la responsabilité. Car les actes que nous posons aujourd'hui, qu'ils soient individuels ou collectifs, conditionneront, au moins pour une partie, ce que les générations futures seront et vivront demain. Si nous léguons à nos enfants un air, une terre et des eaux impurs, il est évident et inévitable qu'ils seront des adultes malades demain.
Le respect des générations est peut-être le plus important de tous, car c'est celui qui tisse les liens de l'humanité, dans sa dimension intemporelle.
Mais l'exigence qui sous-tend, me semble-t-il, le respect inconditionnel de tout et de tous, c'est le respect envers soi-même. Et le respect envers soi-même, c'est accepter sa différence au regard de l'autre, c'est accepter la liberté d'être soi et d'oser la confronter à la sienne, pour ensuite la partager avec lui, dans l'optique du bien commun.
Martine
Respect is what allows human beings to satisfy his gregarious . Without respect , no peaceful and lasting human relationships , no society sustainable.
Respect means accepting the other in its difference . Each person is fundamentally different, it is impossible for men to start a company without incorporating all these differences, to place them in a common pot , where the water would rise to both a vital source and Agora . Accept the other's difference in its integrity , both physical and mental , in his conception of freedom , to accept differences of custom, tradition , religion and thought.
However , we can , we must respect what is respectable. And the always respectable will face strict limits of what preserves the physical and mental integrity of human beings , as well as his freedom . Respect those who hold the reins of a thought fascist , dictating criminal acts aimed at the disposition or elimination of a people , an ethnic group or religious group , but compliance is more guilty tolerance or complicity.
Respect everyone's beliefs but weighed in the light of universal ethics that control the freedom , justice and equity .
Respect for the values that underlie and maintain the entire social organization : respect for justice, respect for the order; Proponents of respect for knowledge, guarantee the preservation of said values which govern the functioning of the organization , compliance with elected democratically chosen , who are in charge of running the institutions, in the spirit of guaranteeing the same rights and the same duties to all citizens.
Respect is not an empty word, it seems to me that he is one of the most important , especially in our time where it seems to have deserted families as well as the public square . In a world without respect for others and their different thought , what else does it as a choice to be human if not the obligation to impose his own? And since the other itself would impose his own thought, what other consequences Could result , if not the clash of two radically different views that annihilating each other?
The human being has an interest in demonstrating respect for others , another who has the knowledge, wealth he does not himself , he could face up to hers and then , on good terms with his " competitor ", use it wisely, for the common good .
But respect is not only the area of humans, it is also due to the nature, animals , environment , and more generally, the Living . Moreover , respect nature , does not respect the human being, since the physical well-being and mental health of human beings depends on respect for nature ? Dumping of toxic products air, water or soil , it is disrespectful to the man disrespectful to nature , but it's also disrespectful to the Living .
Respect Life through the respect of generations which is primarily an observance of Memorial: respect the past that the older generations have lived and the lessons they have learned for our present. But it's also a respect of the future , we all now the responsibility. For the actions we take today , whether individual or collective, will determine , at least in part , that future generations will live and tomorrow. If we bequeath to our children an air, land and water impure , it is obvious and inevitable that they will be ill adults tomorrow.
Respect generation is perhaps the most important of all , because it is one that weaves the bonds of humanity, in its timeless dimension .
But the requirement that underlies , I think he, unconditional respect for all and all , is respect for oneself . And respect for oneself is to accept his difference with respect to the other is to accept the freedom to be themselves and to dare to confront his own, then share it with him in the Optics of the common good .
Martine
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