L'aube fleurie

L'aube fleurie

Le poète funambule

Sur le fil du rasoir, un poète avançait,

Rythmant ses petits pas sur ses vers affûtés,

Faisant sonner le glas de ses rêves brisés,

Tandis que dans le soir les étoiles pleuraient.

 

Du soleil plein le cœur, de la pluie dans les yeux,

Il tenait fièrement son bâton d’équilibre

Et fixait droit devant la voie du chemin libre.

Son corps au chant d’honneur, s’était offert aux dieux.

 

Pour un peu de lumière au bout de sa chandelle,

Que la nuit mortifère étouffait de son fiel,

Il eût offert sa paix et le miel de ces heures

 

Où nul cruel vautour ne troublait sa raison.

Il eût bravé l’orfraie picorant sa douleur

Pour un soupçon d’amour sur l’or de ses chansons.

 

 

 

Martine PV

 



07/07/2011
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