L'aube fleurie

L'aube fleurie

Le musicien

 

 

Quelques notes perlées et le voilà parti

Vers ces cimes bleutées, l’ange du paradis

Descendu sur la terre en habit de douceur

Pour semer dans les airs sa joie et sa ferveur.

 

Dans l’univers des ondes il navigue pour nous,

L’enthousiasme l’inonde, à le mettre a genoux,

Quand du ciel il entend les gouttes séraphiques

Se mêler ardemment à sa propre musique,

 

Océan de ses dons au doigté délicat,

À la robe passion quand il flotte au-delà,

Oasis de mystère où seul il vagabonde,

Toujours entre la terre et l’or du vaste monde,

 

Qu’il entend dans les blanches et noires demoiselles

Suspendues sur les branches ailées des ritournelles

Auxquelles ils prêtent vie, lui et son instrument,

Avec cet art béni que lui envie le vent,

 

Qui lui-même au plus fort de ses brusques rafales,

Ne peut briser l’accord, par son souffle infernal,

Quand l’artiste béni, sous la voûte du ciel,

Rejoue la symphonie de la joie éternelle.

 

Si vraiment la musique adoucissait les mœurs

Et rendait idyllique un ouragan féroce ?

Pense le musicien sans y croire vraiment.

Lui nous prête ses mains ou bien son souffle ardent

 

Sans vraiment d’intention, mais juste par passion,

Sans nulle autre raison que le pur abandon

À la joie d’épouser les eaux de la rivière

Se laisser emporter au-delà de la mer,

 

Au-delà du soleil, du ciel, de l’horizon,

Dans les notes de miel d’un chœur à l’unisson,

Où tous les cœurs unis chantent le même espoir

D’un divin paradis gravé en leurs mémoires.

 

Cher ami musicien, je veux te dire merci,

Car du soir au matin tu fais valser la vie,

Tu fais chanter la terre, tu fais rêver la mer,

Tu transformes en mystère chaque grain de poussière

 

Qui retombe sur nous en paillette de joie,

Nous fait sentir le Tout par le miel et la soie

De ces notes divines accordées à tes doigts,

À ta bouche angevine ou à ta belle voix.

 

Ami tu es un pont entre nous et le ciel,

Un superbe horizon aux couleurs d’arc-en-ciel,

Une pause sacrée entre deux temps perdus,

Une porte étoilée dans l’infini des nues.

 

MPV

 



22/01/2019
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