Le clown
Certains disent parfois qu’au fond le clown est triste,
Qu’il aime à distribuer cette joie qu’il n’a pas.
Il rit de bonne foi de sa bouche optimiste
Mais le masque enlevé, sa bonne humeur s’en va.
Il manque bien souvent de soleil dans son cœur.
Il y puise pourtant ces rayons de bonheur,
Qu’il sème à tous les vents, jamais à contrecœur,
Au contraire content d’agrémenter les heures
De ces petits et grands qui peinent et désespèrent,
Qui cherchent à oublier ce qui les rend maussades.
Il fait rire l’enfant autant que l’homme austère,
Égaie leurs pensées, de rires en cavalcades.
Avec lui on oublie, avec lui on sourit,
Mais qu’est-ce donc qui se terre au gris de ses matins,
Sait-on quelle est sa vie, sait-on pourquoi il prie
Et de quelle misère il tient ses yeux éteints ?
Ce soir, le clown est triste, et son cœur est bancal.
Le papillon le sait, qui se pose un instant
De ses ailes altruistes au vibrato viral.
Il est venu si près, convoyé par le vent,
Qu’il a pu percevoir le tréfonds de son être.
Le clown a pressenti en ce cadeau béni,
Tel ce souffle d’espoir qui soudain vous pénètre,
Un signe de la vie pour son âme en sursis.
Alors il a souri, vraiment, et de bon cœur,
Pour la première fois, a cru en son étoile.
A l’aune d’un instant rescapé du malheur,
Il a trouvé la foi, pour un geste amical.
MPV
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