Le choix
Si tu crois que l'amour est absent de ce monde, c'est que tu ne regardes pas le monde, mais seulement ton propre visage dans le miroir.
Si tu crois inutile, naïf ou ridicule de chanter l'amour, c'est que ton cœur n'en connaît pas ou plus la musique.
Si tu crois nécessaire et opportun de juger, ou divertissant de te moquer, de celui ou de celle qui glorifie l'amour, c'est seulement parce que tu te crois toi-même indigne d'aimer ou d'être aimé.
Ce qui constitue l'erreur fondamentale.
Ami, ce n'est ni la clairvoyance, ni la sagesse, ni même le bon sens qui te fait agir ainsi. C'est seulement un cruel sentiment de solitude.
Si tu regardes vraiment en toi-même, tu verras qu'il existe toujours deux voies possibles, et que le résultat obtenu ne dépend que de la voie choisie. Si tu choisis de voir le monde avec les yeux de l'amour, alors l'amour lui-même t'éclairera. Si tu choisis l'autre voie, c'est ton propre aveuglement qui te cachera la beauté et la vérité de l'amour.
Ne stigmatise personne. Ceux qui chantent l'amour, qui versifient sur l'amour, ne sont pas différents de toi. Comme toi, ils voient l'injustice et la souffrance, les déplorent et en souffrent tout autant que toi, mais ils ne les confondent pas avec la réalité qu'ils observent. Ils se savent en présence d'une facette seulement de cette réalité. Et surtout, ils savent que s'ils veulent avoir prise sur elle et la changer pour le meilleur, c'est d'abord leur propre cœur qu'ils doivent changer, en extirper la haine et le ressentiment, pour y substituer la douceur et la compréhension. Qu'y a-t-il de mal à apporter un peu de douceur et de compréhension au monde ?
Mais ils savent également qu'ils doivent faire preuve de volonté, de persévérance et de fermeté, pour poursuivre constamment cet objectif primordial et sacré de voir fleurir partout en ce monde toutes les graines d'amour actuellement étouffées par les herbes folles de la peur, de la haine, du doute, du ressentiment, de l'incompréhension.
On ne change pas le monde en se lamentant sur son état. On crée le monde que l'on désire en affirmant ce dont on ne veut plus et en posant des actes concrets, à l'échelle individuelle, pour asseoir ce que l'on veut. Il en est ainsi depuis les origines, et le "Mal" de ce monde n'est, finalement, qu'un égrégore, constitué par la somme des pensées individuelles négatives.
En réalité, on n'est blessé que par sa propre épée, ou on n'est caressé que par ses propres plumes. On n'est, à chaque instant, que le résultat de ses propres pensées.
On a, à chaque instant, l'opportunité de créer une autre réalité.
On est, à chaque instant, un nouvel être.
Tout réside dans le choix que l'on fait en cet instant-là.
M
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