L'aube fleurie

« En vérité, en vérité je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutées. Je suis la porte : si  quelqu’un entre par moi, il sera sauvé, il ira et viendra et trouvera de quoi se nourrir. » Jean 10 :7 

   Que nous dit Jésus à travers ce verset ? Il nous assure qu’il est la « porte » des « brebis ». Voyons la symbolique de ces mots que Jésus n’a pas utilisés par hasard. Qu’est-ce qu’une porte ? À quoi sert-elle ? Une porte est une cloison qui sépare un lieu d’un autre. Un passage entre une réalité et une autre. Une ouverture possible sur cette autre réalité. Car on peut tout aussi bien décider d’ouvrir la porte, ou au contraire de la laisser fermée, le choix nous appartient. De quelle sorte de porte Jésus nous parle-t-il ?  Il évoque une porte qui ouvre sur un univers totalement différent de celui que nous connaissons, un autre monde ouvrant sur la liberté engendrée par l’amour. Pour Jésus, la seule manière de pouvoir ouvrir cette porte, c’est d’accepter l’amour dans son cœur et de le manifester dans la matière, ce qui équivaut à faire le choix d’ouvrir la porte.

   C’est pourquoi Il utilise le terme « brebis » pour définir ceux qui ont accepté cette condition sine qua none d’ouvrir la porte sur cette autre réalité faite d’amour et de liberté. Quant au terme de « brebis » a-t-il ici une connotation plutôt négative et méprisante désignant celui qui gobe tout ce qu’on lui dit par faiblesse et manque de personnalité ? Pas du tout. Les brebis ont des animaux à l’instinct grégaire qui vivent en troupeau, des animaux sans aucune forme d’agressivité qui ont besoin d’un berger pour, à la fois les guider et les protéger des possibles attaques extérieures. Les brebis de Jésus sont les croyants de toutes obédiences qui ont accepté avec confiance de se mettre sous sa protection divine. Ceux-là ont suffisamment de discernement pour ne pas suivre n’importe qui et s’en rendre esclaves.

   Qui sont les voleurs et les brigands d’aujourd’hui que les brebis ne devraient pas écouter ?  Tous ceux qui cherchent à les détourner de l’amour, tout simplement. Quand on ne sait pas vraiment comment détecter ces voleurs et ces brigands, on devrait immédiatement avoir le réflexe de se demander : sont-ils guidés par l’amour ? Si la réponse est non, c’est que ce chemin-là n’est pas le bon, qu’il n’est pas pour nous. Il est parfaitement clair aux yeux d’un croyant qui peut sonder le mystère de la divinité, donc l’amour, que quelque crime que ce soit, perpétré au nom de quelque cause que ce soit, ne peut être guidé par l’amour. Contrairement à ce que pensent certains extrémistes religieux, aucun crime de sang n’ouvre la porte du ciel. Il est malheureusement indispensable de le rappeler encore aujourd’hui.

   La seule chose qui puisse sauver un homme aujourd’hui et pour l’éternité, c’est l’Amour.