L'aube fleurie

« Que ta parole soit impeccable » est l’un des quatre accords toltèques qui, si nous l’appliquions sérieusement au quotidien, nous éviterait bien des soucis et des conflits. Mais nous savons tous combien nos bonnes intentions sont fragiles. Ce sujet m’a inspiré les quelques pensées que voici :

On est responsable des mots que l’on prononce, mais non de la manière dont ils sont interprétés.

Nous avons tous, TOUS, à notre actif des paroles et des actes dont nous sommes très peu fiers. Voilà bien une vérité commune à tous les humains. Mais nous avons également dit et créé des choses dont nous pouvons être satisfaits et qui nous rendent heureux. Alors ne perdons pas un instant de notre vie à nous auto-flageller pour ce qui appartient au passé. Fixons notre regard sur l’instant présent et les belles opportunités que celui-ci nous offre. Révélons chaque jour, intensément et sereinement, la meilleur part de nous, c’est-à-dire celle qui nous semble à nous-mêmes la plus belle.

Les mots sont légers, légers… de fait ils sont rapides. Ils fusent comme des balles de fusil. Tantôt ils atteignent leur cible, tantôt ils tapent à côté, mais leur tir n’est jamais anodin. Ils blessent autant l’air autour de la cible que la cible elle-même, par l’intention qui les anime. Un seul mot peut être une rose parfumée ou une arme de destruction massive, même sans intention de nuire. Il nous faut rester vigilants avec cette arme puissante qu’est notre bouche, car une fois la balle lancée, c’est déjà trop tard, on ne peut la rattraper ni inverser le cours du temps.

La parole spontanée est à double tranchant. D’un côté la lame de vérité, de l’autre celle de la solitude.

En cas de divergence d’opinion, de doute ou d’incertitude entre deux êtres, mieux vaut un silence passager qu’une querelle inutile. Le vent finit toujours par se calmer et l’eau du lac redevenir lisse. Alors les cygnes, de nouveau, peuvent y glisser paisiblement et s’y rejoindre.

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