La bienveillance
La bienveillance est invincible, si elle est sincère, sans grimacerie, sans hypocrisie. Que pourra te faire, en effet, le plus violent des hommes, si tu persistes à rester pour lui bienveillant, et si, à l’occasion, tu l’exhortes avec douceur, et, au moment même où il essaie de te faire du mal, tu entreprends tranquillement de lui faire changer d’avis : « Non, mon enfant. Nous sommes nés pour autre chose. Ce n’est pas à moi que tu feras du mal, c’est à toi-même que tu en feras, mon enfant. » Et montre-lui adroitement, d’un point de vue général, qu’il en est ainsi, et que, ni les abeilles, ni aucun des animaux nés pour vivre en troupeaux, n’agissent comme lui. Il faut lui donner cette leçon sans ironie, sans acrimonie, mais affectueusement et sans rancune au fond de l’âme, et non comme un maître à l’école, ni pour te faire admirer d’un témoin ; mais adresse-toi à lui seul, même s’il y a des gens qui soient autour.
Marc-Aurèle
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