L'aube fleurie

L'aube fleurie

L'oeillet du poète

 

 

Au désert suffoquant des amers sentiments,

Parfois l’on voit fleurir un œillet du poète,

Aux pétales de sang, au parfum envoûtant.

Et d’un simple soupir, il exhale et entête.

 

Sous le soleil ardent, se révèle un mystère,

Le sable en est témoin, un témoin solitaire,

Puisque même le vent, ici, ne souffle guère.

Chaque nouveau matin est le même qu’hier…

 

Mais la fleur effrontée garde sa fière allure,

Sa tige ne plie pas, bien que privée de gouttes.

Par quel étrange effet ne perd-elle sa parure ?

Elle chante tout bas, mais le monde l’écoute.

 

Le voyageur curieux, en chemin vers sa quête

Va découvrir soudain que c’était un mirage,

Que les déserts fiévreux et l’œillet du poète,

Ni ce jour ni demain, ne feront bon ménage.

 

Mais le temps d’un instant, un beau rêve a brillé,

A jeté dans ses yeux des paillettes d’étoiles.

Un court instant, le temps a cessé d’exister,

Il a jeté les clés, a déchiré le voile.

 

Et l’errant satisfait de cet heureux présage

A repris, cœur léger, le chemin de sa vie.

Il n’oubliera jamais, du bonheur le visage

En l’élégant œillet, du blond désert épris.

 

M

 

 

 

 



19/04/2013
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