L'aube fleurie

L'aube fleurie

Il suffirait d'aimer...

Ils s’interrogent : « Est-ce un escroc ? Est-ce un gourou ?  Pourquoi tant de douceur accrochée à ses mots ? On ne peut pas aimer autant, c’est impossible ! Dans un monde où règne l’argent, on calcule, on soupèse, on argumente, on parlemente, on négocie, on n’aime pas ! » ai-je entendu railler certains, à propos d’un homme généreux et plein de bonté. Mais comment en vouloir à ses détracteurs ? Ils n’ont jamais rien connu d’autre. Pourtant, c’est infiniment triste. Et c’est de cette tristesse-là que meurt notre monde. Alors qu’il suffirait d’aimer…

 

Mais qui sont ces hommes qui ne croient pas en l’amour ? Tout simplement ceux qui ont fait le choix de ne pas y croire. Et pourquoi ont-ils fait ce choix ? Est-ce par haine, par méchanceté, par volonté délibérée de faire souffrir ? Je ne le pense pas, même s’il existe des êtres totalement dépourvus d’humanité et d’autres, complètement pervers, qui ne trouvent rien de plus réjouissant que de pouvoir simplement se repaître de la confusion et du chaos.

 

Je crois profondément que ce qui guide la plupart de ceux qui réfutent l’idée même que l’on puisse s’aimer les uns  les autres, c’est simplement l’appât du gain, du pouvoir, voire des deux. Selon ces hommes-là, l’amour des autres ne sert pas leurs intérêts. Eux, ils se basent sur un raisonnent à court terme, qui vise avant toutes choses la satisfaction de leurs désirs égoïstes dans l’instant, sans inutiles tergiversations sur la pérennité de leurs effets, ni sur les conséquences de leurs actes pour les générations futures. Ce qui, bien évidemment, est en complète contradiction avec le concept même de l’amour.

 

C’est en ces esprits individualistes et avides que sont conçus et commercialisés les produits toxiques pour l’environnement et pour la santé ; les pseudo médicaments tout aussi nocifs ; les dangereuses campagnes de vaccination qui ressemblent à de mauvais scénarii ; les armes de destruction massive que l’on vent à ces pays que l’on bombarde ensuite ;  les particules nocives que l’on disperse dans l’atmosphère et qui détruisent la couche d’ozone.

 

Ce sont ces mêmes esprits destructeurs qui déforestent à outrance pour pouvoir étendre leurs cultures aux effets toxiques, nous volant ainsi une bonne part d’oxygène et de précieuses plantes médicinales aux vertus miraculeuses, et qui, au passage,  chassent de leurs terres des peuples pacifiques, dont ils font ensuite leurs esclaves.

 

Ce sont ces mêmes esprits, encore, qui ferment leurs yeux et leurs oreilles à tout ce qui ne leur rapporte rien en termes d’argent ou de pouvoir.

 

Ce sont ces mêmes esprits, toujours, qui ne respectent aucune éthique, sinon celle de leurs intérêts personnels.

 

Ce sont ces mêmes esprits, chers amis, qui nous gouvernent et qui nous mentent.

 

Comment, dans ces conditions, voudraient-ils – pourraient-ils même – croire à la réalité de l’amour ? Notre tâche, à nous qui croyons en l’éthique universelle, à nous qui croyons fermement en la liberté, l’égalité, la fraternité, à nous qui mettons tout notre espoir dans les valeurs de l’humanité, c’est de leur tenir tête quand ils nous regardent avec arrogance, quand ils lisent avec mépris nos professions de foi, c’est de continuer de croire et d’affirmer : « Oui, la justice est possible ; oui le bonheur pour tous est possible ; oui la liberté est possible ; oui, l’amour est possible, dans un monde de paix, de justice et de partage.

 

Oui, Mesdames et Messieurs qui nous gouvernez, nous affirmons haut et fort que c’est possible et nous avons besoin de vous pour rétablir et faire régner la justice. Il est grand temps que les hommes de ce siècle prennent conscience d’une vérité essentielle et absolument incontournable : nous sommes tous interdépendants. Nous avons tous besoin les uns des autres, nous vivons tous grâce à l’intervention des autres dans nos vies. Pensez-y une minute, vous les vendeurs de mort, et vous autres qui avez le pouvoir de les arrêter et qui les laissez faire, vous qui ricanez de nos « illusions », derrière l’écran de vos ordinateurs et vous frottez les mains en voyant grimper vos actions. Comment resterez-vous debout quand les particules amères que vous avez semées « embaumeront » vos bouches de relents écœurants qui vous renverront implacablement à la réalité de vos maladies ? Comment trouverez-vous encore la force de faire travailler votre argent, quand les terres que vous dévastez seront taries ? Comment ferez-vous pour survivre au dérèglement climatique qui provoque tempêtes, incendies, tremblements de terre, tsunamis ? Croyez-vous que vos immeubles resteront debout quand nos maisons et nos vies s’affaissent ?

 

Que vous le vouliez ou non, que vous le croyiez ou non, vous dépendez vous aussi des autres hommes, comme les autres hommes dépendent de vous. Il est temps que vous l’acceptiez.

 

La force n’est que faiblesse, si elle ne s’appuie sur la solidarité entre les hommes.

Le pouvoir n’est qu’illusion, s’il ne sert qu’à la satisfaction des désirs égoïstes de quelques-uns.

La richesse peut devenir grande pauvreté, du jour au lendemain, si elle a été construite sur l’injustice.

Seul l’amour porte des fruits véritables et seul l’homme sage peut comprendre cela.

 

La grande nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour ouvrir la voie vers la sagesse.

 

 

Martine



06/05/2011
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