Dans les yeux d'un enfant...
Quand tu ne sais plus où va ce monde,
Quand tu ne sais plus comment le prendre ni que lui donner,
Lis dans les yeux d’un enfant.
Quand tu ne sais où est le bien, où est le mal,
Si le bien existe encore, si le mal a jamais existé,
Lis dans les yeux d’un enfant.
Quand tu ne sais plus ce qui est important, ce qui est secondaire,
Ce qui justifie ton tourment,
Ou ce qui n’est qu’une ombre, un nuage, une vapeur, une poussière,
Lis dans les yeux d’un enfant.
Quand tu ne sais ce qui te retient d’ouvrir à l’oiseau de ton ressentiment
La cage de ton angoisse,
Lis dans les yeux d’un enfant.
Quand le couloir de la vie te semble tout à coup étroit et sombre,
Quand ses parois humides frôlent ton corps tremblant,
Lis dans les yeux d’un enfant.
Quand les vents de la folie et de la haine soufflent sur ton désir d’aimer,
Quand tu ne sais plus quelle flamme de quelle bougie pourra leur résister,
Lis dans les yeux d’un enfant.
Quand tu ne sais plus où sont le soleil et la lune,
Le nord et le sud, l’est et l’ouest,
Et que ton désespoir se balance sur la rose des vents,
Sous les rafales de la bourrasque,
Lis dans les yeux d’un enfant.
Le regard d’un enfant, d’où émanent toute l’innocence originelle,
Toute la tendresse, toute la confiance, et tout l’espoir qu’il met en toi,
Te révèlera bien mieux que les étoiles
Où va le monde,
Comment le prendre,
Et qu’il faut lui donner…
Le meilleur de toi-même.
Le regard d’un enfant ne sait ce qu’est le mal
Mais il sait où est le bien.
Il sait qu’il est dans l’attention que l’on se porte
Et dans l’amour que l’on se donne.
Le regard d’un enfant t’apprend ce qui est important et ce qui est secondaire.
Ce qui importe, c’est ce qui donne un sens à ta vie
Et ce qui donne un sens à ta vie, ce sont les liens d’amour.
Le secondaire, il ne le connaît pas.
Le regard d’un enfant te retient de donner au ressentiment
plus d’importance qu’il n’en a,
Car point de ressentiment dans les yeux d’un enfant.
Un enfant ne connaît que le bien.
Le regard d’un enfant est cette lumière dans le couloir étroit et sombre de ta vie,
Et cette douce main qu’il te tend, bien plus pour te donner que pour te prendre,
T’empêche de sentir ramper sur toi les tentacules voraces de l’angoisse.
Le regard d’un enfant est cet abri douillet que nul vent ne peut troubler.
Il t’apaise, il te berce, comme aucune mélodie.
Il se pose au creux de ta détresse, comme le goéland sur les lames de la mer en furie
Et il flotte, confiant et serein.
Lis dans les yeux d’un enfant ce que l’enfant en toi peut apporter au monde
Et tu connaîtras le secret de la vie.
MPV
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