L'aube fleurie

L'aube fleurie

Chevaliers de la terre

 

 

Ils sont nos chevaliers, ils battent la campagne,

Non pas pour conquérir, annexer ou détruire,

Non pour la renommée ni l’orgueil de la gagne,

Mais bien, faut-il le dire, bien sûr, pour nous nourrir.

 

Croulant sous les diktats et ordres des cols blancs

Aux ordres de la reine estampillée "Europe",

Ils arpentent l’asphalte en criant et pleurant

Leur douleur et leur peine en leur foi qui les dope

 

Pour des lois plus humaines associées au respect

De leur précieux travail de simple subsistance,

Sans rancœur et sans haine, ils nous montrent les faits.

D’où vient donc la pagaille ? D’eux ou bien des instances

 

Qui s’entêtent à nier leur sort inadmissible

Quand ils n’arrivent plus à nourrir leurs enfants ?

Faut-il les condamner en les prenant pour cibles

Ou plutôt et bien plus les aider maintenant ?

 

On sait depuis longtemps comment sonder l’espace,

Ce qui coûte très cher et ne rapporte rien.

Ne faut-il à présent laisser plutôt la place

Au respect de la terre et de ses praticiens ?

 

Les solutions existent, et depuis très longtemps,

Il suffit de creuser du bon côté des choses.

Quand les esprits résistent en défiant le temps,

Rien ne peut se créer, et plus personne n’ose.

 

Mais quand enfin le cœur s’extirpe du sommeil,

Quand on devient conscient que tout nous réunit

En repoussant la peur qui trouble notre éveil,

Alors paraît le temps des fleurs et fruits bénis.

 

La nature est sacrée, ses créatures aussi.

L’humain est plus que l’or, la terre, elle, le sait,

Qui lui confie les clés des voies de sa survie,

Si toutefois le sort ne s’acharne en ses plaies.

 

Le paysan connaît les lois de la nature.

La terre est son royaume et le soleil l’instruit.

Quand dans le ciel paraît quelque mauvais augure,

Il ne dort ni ne chôme, et de jour et de nuit.

 

Laissez-lui le pouvoir d’exercer sa sagesse,

Que nul ordinateur ne pourra égaler,

Puisez en son savoir l’espoir de vos largesses.

Ses mains d’agriculteur connaissent les secrets.

 

Redonnez-lui, joyeux, ses lettres de noblesse

Qu’aucun roi proclamé n’égalera jamais.

En ces temps malheureux, ils sont votre promesse

D’un temps renouvelé dans l’amour et la paix.

 

MPV 

 

 

 

 

 

 

 

 



30/01/2024
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