C'était donc bien lui...
C’était donc bien lui,
Errant au désert solitude,
Entre les dunes de ses pensées…
C’est là qu’elle l’a rencontré,
Une aube automnale au parfum de printemps.
C’est bien lui qu’elle a croisé,
Cerf-volant dans le ciel,
Dont elle a tenu la ficelle,
Une saison de belle osmose,
Et qui s’en va maintenant,
Rejoindre les nuages,
Dans les bras du vent.
C’était bien lui,
Poète de l’élégance et du charme,
Des rêves caressés,
Des amours contrariées,
Voguant sur les vagues de l’espérance,
Pour les beaux yeux
D’une douce et mystérieuse muse,
Venue du fond des âges
Et si présente, pourtant…
C’était bien lui,
Ce prince des océans,
Amoureux d’un beau lac
Où au soleil couchant,
Se marient la lune et le vent,
C’est bien lui qui marchait en rêvant,
Sur ses rives bleutées,
Un sourire accroché
À l’espoir d’un amour,
Allumé un beau jour
Sur la crête des vagues.
Tout au fond de son cœur,
Elle l’a toujours su,
Mais lui préférait aimer au temps passé,
Au parfum des regrets.
Alors elle s’est tue,
A préféré laisser le vent
Remettre le temps à la bonne page.
Et puis elle l’a attendu,
Et puis l’attend encore,
Et l’attendra toujours,
Comme on attend l’aurore.
Elle a attendu qu’il veuille bien cueillir
Au jardin du souvenir
Les roses au doux parfum
De l’amour éternel,
Celui qui n’a pas d’âge,
Pas de nom ni de patrie,
Dont la note de tête enivre
Et fait tanguer comme un bateau ivre,
Et une note de fond qui subsiste
Malgré le vent, le froid
Dans le ciel un instant balayé d’effroi,
À l’ombre d’un oubli,
Dans ce sens interdit
Qu’elle ne prendra plus,
Qu’elle ne prendra pas,
Puisque sa vraie route est là-bas,
Puisque le parfum la suit,
Nuage d’amour
De l’aube jusqu’à la fin du jour.
C’était donc bien lui,
C’était donc bien elle,
Ils s’étaient connus,
S’étaient reconnus,
Et ils s’étaient aimés,
Mais s’étaient égarés
Dans leurs mondes séparés.
S’il savait…
Que son cœur à elle battait toujours aussi fort,
Que tout cela n’était rien,
Ce malentendu,
Ces heures perdues,
Ces silences,
Plein de désespérance.
C’était à ses silences
Qu’elle l’avait définitivement reconnu.
Mais tout cela n’était rien,
Une peccadille,
Un grain de poussière,
Juste un manque de lumière,
Un court instant.
Ce n’était vraiment rien
À côté de leur amour,
Si pur, si tendre, si doux, si lumineux,
Eternel…
Jamais personne encore
Ne lui avait prouvé son amour
Aussi merveilleusement et aussi fort.
C’est tout ce qu’elle voyait, de son côté,
Tout ce qu’elle retenait :
Ce précieux trésor,
Cette magie,
Cette merveilleuse osmose…
Il était son eau,
Elle était sa sève,
Tout le reste n’était rien.
Et elle attendait,
Impatiemment,
Que de nouveau il prenne sa main dans la sienne
Et se penchant amoureusement vers elle,
lui chuchote tendrement à l’oreille :
« Ma douce muse… »
MPV
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