Amour, où es-tu ?
Où es-tu ?
Amour, où es-tu ?
Où te caches-tu donc ?
Toi dont la passion
fait mugir les vagues de l’océan,
comment peut-on ne pas te voir ?
Toi qui d’un souffle léger
fais vibrer les cordes de la vie,
comment peut-on ne pas t’entendre ?
Toi qui parfumes toute la terre
d’une seule note de ta tendresse,
comment ne pas te sentir ?
Toi qui assaisonnes l’espace
De l’élixir de ta splendeur,
comment ne pas te goûter ?
Toi qui te donnes avec ferveur
en chacun de tes trésors,
comment ne pas te toucher ?
Amour,
Ô bel Amour,
Est-ce que c’est toi qui nous fuis,
où avons-nous bridé nos sens
pour ne plus voir ce qui nous blesse ?
Ô tendre amour,
viens donc forcer le voile
de nos mornes illusions
qui nous conduisent tout droit devant
vers le non-sens et le néant
d’un monde guerrier qui ne sait plus
ni où tu es ni qui tu es
qui n’ose plus jamais
aimer tout simplement,
sans comptabiliser son temps,
s’abandonner au gré du vent,
rêver dans les effluves poudrés
de la reine des fleurs
qu’est la rose de ton âme,
belle et fidèle à nos cœurs las.
Ô doux amour
Telle la caresse du zéphyr
sur la prairie abandonnée
à l’aube pure et parfumée,
viens donc, oui viens plus près.
Que dans tes yeux tout plein d’étoiles
je puisse encore m’émerveiller.
qu’en ton sourire ensoleillé
je puisse encore me réchauffer.
Mais tu es là déjà, tout près,
je le sens et je le sais,
tu ne nous as jamais quittés,
tu ne le pourrais pas,
car ta nature est d’être là.
A ton aura je m’abandonne
Pendant qu’au loin le canon tonne.
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