L'aube fleurie

L'aube fleurie

Sur l'urgence

 Certains disent : « il faut d'abord s'occuper de la sauvegarde de l'environnement. Il y a urgence. La planète se meurt. Le réchauffement climatique, dont nous sommes les responsables, a déjà provoqué de terribles dégâts. 

Les ours polaires n'ont plus qu'un petit bout de banquise où se réfugier. Les hommes eux-mêmes, sont obligés de quitter leurs maisons noyées dans l'eau. Les abeilles meurent par milliers et la pollinisation des fleurs ne se fait plus. Des espèces disparaissent les unes après les autres.

Il faut agir maintenant,  vite ! » 

D'autres disent : « il faut d'abord s'occuper des hommes. Partout dans le monde, des hommes, des femmes, des enfants, souffrent et meurent de faim, de soif, de froid, des horreurs de la guerre, de l'injustice, de l'humiliation, de la torture.

Il faut les sauver ! » 

D'autres encore affirment qu'il faut d'abord relancer l'économie et les finances dans le monde, ce monde durement touché par la crise. « Que tous les états, ensemble, main dans la main, nous construisent une nouvelle terre promise ! » 

D'autres enfin, affirment qu'il faut avant tout réveiller la religion, remettre du sens là où il n'y en a plus, des valeurs là où elles ont disparu. 

Et l'on s'agite en tous sens, on pérore, on ergote, on exhorte, brandissant comme un drapeau son urgence absolue. Chacun avec son point de vue, avec sa méthode, avec ses armes, convaincu  de détenir la solution miracle. 

Et si toutes ces urgences n'en faisaient qu'une ?  Si tous les dirigeants de notre planète, si nous-mêmes, comprenions enfin qu'il est urgent d'être sur tous les fronts à la fois, et surtout, ENSEMBLE ! 

Essayons, un instant seulement (si tant est que cela soit possible,) de nous mettre à la place d'une mère, d'un père, qui  ne peut nourrir son enfant et le voit dépérir peu à peu sous ses yeux. Je ne suis pas sûre qu'aux yeux de cette femme ou de cet homme, l'urgence se situe au niveau de la sauvegarde des marchés économiques et financiers, dans celle de l'ours polaire ou même celle de la pensée humaniste.

Je pense plutôt que pour elle, pour lui, l'urgence est beaucoup plus pragmatique : offrir un peu de pain et d'eau à son petit et le regarder vivre. 

 Martine PV

 

 

 

 

 

 

 

 



11/10/2018
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