L'aube fleurie

L'aube fleurie

Chaque coeur est poème

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Chaque cœur est poème et chaque âme est musique,

Car à l'aurore on aime. C'est l'amour idyllique,

Fait de regards velours et de douces caresses,

Dessinant les contours avec plein de tendresse

 

Du visage innocent d'un bébé nourrisson,

Le lait de sa maman buvant au mamelon.

Image attendrissante et pure de l'amour

Qui s'offre sans attente et unit pour toujours.

 

Mais le vent de la peur un beau jour vient souffler

Sur les années bonheur de l'enfant élevé.

La haine vient chasser les nobles sentiments,

D'un cruel coup d'épée vient blesser l'innocent.

 

Il y croyait, pourtant, aux lendemains qui chantent,

Sous la lune rêvant d'aventures charmantes.

Mais l'ombre de l'enfer vient donner à sa vie

Une saveur amère aux relents d'interdits.

 

Il perd soudain le goût des actions innocentes

Et imprime partout le sceau de sa tourmente.

Voulant se libérer, les autres il asservit,

Oubliant de donner, il prend, blesse, maudit.

 

De l'enfant innocent qui jouait son bonheur

Sur la lyre du temps aux pétillantes heures,

Il se mue en rebelle assouvissant sa haine

En des actes cruels qui cultivent la peine.

 

Et puis un jour, soudain, il découvre une rose

Qui fleurit un matin noyé de sinistrose.

Son unique raison de fleurir au désert

Est d'offrir sa chanson aux arômes d'hier

 

Et d'aimer au soleil, sans manière et sans bruit,

De souffler vers le ciel le miel de son envie,

Parfumé du désir de l'aimée liberté

Qui, naissant d'un soupir, forgea sa destinée.

 

Son parfum est si pur et son chant est si doux,

Que du sol à l'azur, tout s'émeut, à genoux.

Sa prière s'élève au ciel de la folie

Pour l'enfant et ses rêves au pays interdit.

 

Le rebelle, séduit, sent alors que l'amour,

Même en son lieu maudit existe bien toujours,

Qu'il n'est pas un vain mot assaisonné de fiel,

Qu'il arrive aussitôt qu'on l'espère ou l'appelle,

 

Puisque la rose, un jour est venue sans raison

Parfumer de l'amour la pierre des maisons,

Dont les murs effondrés suintent encore l'effroi,

Après les démêlés des féroces soldats.

 

Alors il lève au ciel ses deux paumes ouvertes,

Il sourit au soleil, en cette rue déserte.

Il a compris soudain que nul n'est prisonnier,

Qui connaît le refrain de l'amour partagé,

 

Que rien n'est jamais joué, qu'on peut tout reconstruire,

À un instant donné, sans haïr ni maudire.

Alors de guerre lasse, il dépose les armes,

L'ombre de mort s'efface, il écoute son âme,

 

Avec un grand sourire aux étoiles lointaines,

Dans un dernier soupir, sans rancœur et sans haine,

Il dépose en cadeau son cœur abandonné.

Lors, d'un seul de ses mots, le destin est changé.

 

 

Martine PV

 

 

 

 

 



24/02/2017
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